1/ Revenir en Bourse : sortie de récession en vue

Un G20 à Londres en avril avec un accord historique pour relancer l'économie mondiale, des résultats rassurants des « tests de résistance » des banques américaines en mai, avec en toile de fond une poursuite de la baisse des taux et des signes encourageants d'amélioration de la conjoncture? voilà le cocktail qui a permis aux marchés de redevenir positifs sur l'année début mai. Et pour certains de repasser leur plus-hauts de 2009 par la suite. L'indice MSCI World, reflétant l'ensemble des Bourses mondiales, est à son plus-haut depuis novembre. Le baromètre du marché français, le CAC 40, gagne 4 % depuis le 1er janvier. La plupart des gérants sont revenus sur le marché début mars. Certains, comme Aviva, sont rentrés dès l'automne : « Nous sommes surexposés au marché boursier depuis la mi-octobre, nous avons augmenté progressivement notre exposition aux actions », explique Jean-François Boulier, directeur général d'Aviva Investors France. « Les premiers signaux positifs délivrés par les indicateurs avancés de l'économie américaine ainsi que l'accumulation de signes tangibles de capitulation des marchés actions (Citigroup à moins de 1 dollar), nous ont conduit, début mars, à une réexposition aux actions de 60 % à 100 % que nous entendons conserver afin de profiter du rebond de l'économie globale », souligne Edouard Carmignac, président de Carmignac Gestion.Si les perspectives sont encourageantes, des freins importants demeurent : la demande restera durablement affaiblie par la crise, et le durcissement des conditions de crédit va perdurer. Un principe de précaution s'impose : il n'est pas possible d'écarter de nouveaux accès de faiblesse des actions. Si le rebond est spectaculaire, les volumes sont restés anémiques, en partie explicables par une rotation d'un secteur vers un autre jugé plus porteur. Mais les investisseurs devront placer leur argent. « N'oublions pas qu'une large majorité reste nerveuse car notoirement sous-investie avec un coût d'opportunité substantiel sur les deux derniers mois et des rémunérations monétaires quasi nulles », pointent les analystes de la Française des Placements. n
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