Flo programme la fin de ses restaurants Bistro Romain

Dominique Giraudier, président de Groupe Flo (contrôlé par la Compagnie Nationale à Portefeuille d'Albert Frère), n'a pas présenté un menu de fête vendredi. Le premier groupe français de restauration commerciale a préservé en 2008 son activité (+ 2,5 %, à 389,5 millions d'euros) mais pas sa rentabilité. Il affiche une perte nette de 38,4 millions, après un bénéfice de 19 millions en 2007. Les actionnaires n'auront pas de dividende. Le résultat 2008 aurait pu être positif de 10,4 millions d'euros, mais le groupe a décidé de ne pas relancer l'enseigne Bistro Romain et il a donc passé des provisions sur l'exercice 2008 à ce sujet. Bistro Romain disparaîtra « d'ici quatre à cinq ans », a annoncé vendredi Dominique Giraudier. Ses 36 restaurants seront affectés à d'autres enseignes du groupe jugées prioritaires : Hippopotamus et Tablapizza. « Nous n'avons pas de visibilité sur le temps que va durer cette crise, il faut donc concentrer nos moyens sur ce qui marche », résume le président du groupe. investissements réduitsFlo annonce des mesures « très énergiques » pour traverser une crise dont « personne ne peut prédire l'issue ». Ses effectifs ont diminué de 15 % en 2008 et ils seront à nouveau abaissés de 15 % en 2009 grâce aux départs naturels. Le développement du groupe est gelé. Les investissements 2009 sont réduits de 70 % pour être réservés au strict nécessaire. Le plan d'ouverture de nouveaux restaurants sera limité à cinq emplacements cette année, contre quarante-cinq l'an passé. « Nous ne reprendrons pas le développement tant que nous ne constaterons pas de retournement de la conjoncture », souligne Dominique Giraudier, qui ne table pas sur un rebond avant 2010, voire 2011. Il veut en revanche accélérer la création de franchises (au moins 20 en 2009) car ce système mobilise peu de capitaux.Si le groupe Flo réduit la voilure, c'est parce qu'il aborde cette période de crise avec une situation financière dégradée. Ses dettes représentent désormais 1,4 fois le montant de ses capitaux propres, contre 0,8 fois à fin 2007. Flo n'a pas d'autre solution que de « donner la priorité au désendettement ». Une renégociation est en cours avec les banques du groupe. Et Flo « étudie de façon précise des cessions d'actifs ». Malgré cette situation tendue, Flo est convaincu « de sortir plus fort des turbulences » et même de faire partie de ceux qui saisiront les opportunités à la sortie de la crise. Mais la Bourse ne partage pas cet enthousiasme : l'action perdait hier après-midi 4,8 %, à 2,19 euros.Héléna DupuyLe leader français de la restauration commerciale affiche une perte nette de 38,4 millions d'euros en 2008.
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