Le modèle BNP Paribas résiste à la crise

cite>BNP Paribas ne se contente pas d'être l'une des banques européennes les plus résistantes en temps de crise. Elle se paie même le luxe de publier des résultats supérieurs aux attentes des analystes grâce aux performances insolentes de sa banque de financement et d'investissement.Au premier trimestre, la banque a réalisé 1,56 milliard d'euros de bénéfices. C'est 21 % de moins qu'au premier trimestre 2008 mais c'est surtout le double des attentes des analystes. Quant au résultat brut d'exploitation, il est en hausse de près de 50 %, à plus de 4 milliards d'euros. Ces résultats spectaculaires ont permis à l'action de la banque de s'adjuger 7,28 %, à 45,29 euros, hier. Confortable, le ratio de solvabilité financière « tier one » de BNP Paribas est, lui, passé de 7,8 % fin 2008 à 8,8 % au 31 mars 2009. Une hausse qui s'explique pour moitié par la participation à la deuxième tranche du plan français de soutien à l'économie et pour moitié par les efforts de la banque.Les secrets de cette performance ? D'abord, la stratégie mise en ?uvre par la banque face à l'augmentation du « coût du risque » (voir ci-contre). L'environnement s'étant considérablement détérioré, la banque doit en effet mobiliser de plus en plus de ressources pour faire face à l'augmentation du risque de défaut. Ainsi, le coût du risque a été multiplié par plus de 3 en un an. Mais les mesures mises en ?uvre dans les différents métiers du groupe sont visiblement efficaces. D'un côté, l'objectif de stabilisation des coûts fixé pour la fin 2009 est d'ores et déjà atteint. Les frais de gestion du groupe sont en baisse de 2,4 %. De l'autre, les performances opérationnelles augmentent la « capacité d'absorption du coût du risque ».pas de triomphalismeLa banque de détail en France résiste, même si son résultat avant impôt affiche un recul de près de 8 % par rapport à la même période de 2008. En tout, BNP Paribas a accordé 9 milliards d'euros de crédits et enregistré une hausse des dépôts de 7 %. Plus d'un million de livrets A ont en particulier été ouverts au premier trimestre, ce qui porte leur encours total à 3 milliards d'euros au 31 mars.Ironie de l'histoire, c'est surtout à la performance inattendue de son pôle « banque d'investissement » que BNP Paribas doit ces résultats surprenants. D'où une certaine réserve des dirigeants de la banque de la rue d'Antin. Loin de céder au triomphalisme, ils reconnaissent que les revenus record générés sur le marché obligataire sont en grande partie imputables aux conditions de marché (augmentation des marges d'intermédiation, évolution favorable de la courbe des taux?). Or, celles-ci sont loin d'être stabilisées. Reste que la banque a conquis la première place sur les émissions obligataires en euro et qu'elle a également participé à toutes les grosses augmentations de capital lancées cette année. Un positionnement d'autant plus encourageant que plusieurs opérations importantes ont eu lieu en avril et seront comptabilisées dans les chiffres du deuxième trimestre.
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