" J'en ai rêvé, Sony l'a (presque) fait !  "

Au-delà de la technologie, cette société japonaise a depuis très longtemps mis le marketing au coeur de ses préoccupations. Et avec le succès qu'on connaît. C'est surement la raison pour laquelle j'avais, il y a une dizaine d'années, fait l'acquisition d'un Cybershot avec la définition incroyable de 3,3 mégapixels, objectif Carl Zeiss Vario-Sonnar, zoom (énorme) 2,8/7,1, un must à l'époque, et... une fortune.À ce point que, pour rentabiliser cet investissement somptuaire, jeme sens obligé de m'en servir encore de temps en temps malgré toutesles petites merveilles qui (professionnellement) me passent entreles mains. Certes, l'écran est totalement invisible en plein soleil, la définition peut paraîtredérisoire aujourd'hui, mais il marche !Le DSC-H50 arrive, lui, avec les atours affriolants d'une jeune mariée, comparée à sa grand-mère ou arrière-grand-mère. Aucun doute, c'est bien un bridge camera tant à la mode aujourd'hui. Avec 9,1 mégapixels, un écran rotatif horizontal de 3 pouces très lumineux, un zoom 15×, il a tout du baroudeur. Mais quid du célèbre Memory Stick ? Malheureusement, ce type de mémoire, qui était un must incontournable chez Sony, a changé de spé-cifications. Dommage que le H50 n'accepte pas les Memory Stick Pro dont je m'étais doté à l'époque pour mon premier appareil numérique et mon PDA Clié - dire si j'étais un accro de la marque ! Il faudra donc désormais acquérir un Memory Stick Duo. On n'arrête pas le progrès ! Et la compatibilité n'est pas souvent ascendante...Quoi qu'il en soit, le DSC-H50 se présente avec un boîtier noir de belle facture qui semble devoir résister à une utilisation intensive et pas trop soigneuse. La prise en mains est agréable et inspire confiance. Mais les 15 Mo de mémoire interne permettent tout au plus de réaliser 4 prises de vue en haute définition qui autorisent une impression au format A3. Et il n'existe pas d'emplacement pour une mémoire SD. La visualisation des 4 images (ou vidéos) peut dès lors se faire à l'unité ou en mode diaporama, accompagné d'une musique un tantinet lancinante.SOURIEZ, VOUS ETES FILME !C'est avec des détails comme celui-ci qu'on arrive peut-être à gagner de nouveaux clients. Comment ça marche, je n'en ai aucune idée mais le H50 est équipé d'un détecteur automatique de sourire... Lorsque vous affichez cette fonction, l'obturateur ne se déclenchera pas tant qu'une belle rangée de dents (blanches ? ce n'est pas précisé) ne s'affichera pas ! À quand le détecteur de transpiration, de pellicules ou autres taches ? Allons-nous vers une forme d'eugénisme photographique ? Et quid sur un portrait de groupe si le petit dernier de la portée refuse obstinément de sourire ? Pas de problème, Sony a tout prévu : le logiciel de retouche permettra de le dérider. (J'ai essayé avec des animaux : ça ne marche pas, et pourtant j'ai un chien qui rit. Ne parlons pas des paysages. Pourtant, de passage à Brive-la-Gaillarde, un imposant panneau m'a interpellé qui disait (sic) : " le riant portail du midi ".)Le H50 sait aussi faire une gestion intelligente des scènes en corrigeant les contrejours, les lumières frontales, etc. Et la fonction Nightshot qui, comme son nom l'indique, permet de prendre des photos nuitamment, sans lumière ni flash : impressionnant, non ? Surprendre des couples illégitimes dans les fourrés un soir de fête, des enfants qui dorment innocemment et sans les réveiller. Le seul problème est que les sujets que vous aurez capturés ressembleront au choix à des aliens, des extraterrestres ou au mieux à des zombies... Au final, on apprécie la très bonne colorimétrie qui fournit des images très flatteuses, la très bonne stabilisation du système également qui permet de réussir pratiquement toutes les prises de vue, sa compacité et son poids (415 g) qui permettent de l'emmener partout avec soi. Et enfin le silence qu'on ne trouve pas souvent sur nombre de reflex numériques, lequel semble inversement proportionnel au nombre de pixels desdits appareils.En revanche, on aurait apprécié un peu plus de vitesse dans l'exécution (zoom, mise au point, etc.) et surtout une molette verticale à l'arrière plus accessible dans ses fonctionnalités.Prix : environ 290 euros, livré avec télécommande et pare-soleil.Concurrents : Canon PowerShot S5 IS (8 mégapixels, zoom 12 ×), Panasonic Lumix DMC FZ18 (8,1 mégapixels, zoom 18 ×) Panasonic Lumix DMC TZ5 (9,1 mégapixels, zoom 10 ×), Fujifilm FinePix F60.
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