Banque Palatine tire les fruits de son plan de transformation

tratégieLa Banque Palatine passe à la vitesse supérieure. Devenue filiale de la Caisse d'Épargne en 2003, elle a d'abord investi 50 millions d'euros pour revoir son organisation, ses processus et son périmètre, avant de se lancer l'an dernier dans un plan stratégique qui prévoit de porter les revenus à 325 millions d'euros en 2012, contre 204 millions en 2008.La « banque des entreprises et du patrimoine » a développé et décloisonné ses différents métiers pour dégager des synergies. Elle a élargi son périmètre d'activité, notamment en reprenant, en novembre 2008, les activités du Crédit Foncier sur le marché de l'administration de biens, dont elle détient désormais 40 %. En pleine crise de liquidité, elle a ainsi pu garnir son bilan de 2,4 milliards d'euros de ressources, représentant le financement de près de 6 ans de production au rythme actuel (1,6 milliard d'euros qui s'appuient sur des ressources de 400 millions d'euros).L'année 2008 a été marquée par des succès commerciaux, avec 650 nouvelles entreprises clientes (portant le total à 7.300) et une croissance de 35 % sur le c?ur de cible des PME réalisant entre 15 et 250 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais ce dynamisme n'apparaît guère dans les résultats 2008 présentés hier (voir infographie), avec un résultat net en chute de 84 %, à 8 millions d'euros, et un coefficient d'exploitation (charges sur revenus) qui se dégrade de 3,5 points, à 84,5 %. Un décalage qui s'explique par une série d'éléments exceptionnels?: 7 millions liés à la flambée du coût de refinancement, 10 millions de hausse du coût du risque, et une dépréciation de 20 millions sur la foncière Eurosic. Sans compter 10 millions investis pour le transfert des activités rachetées au Crédit Foncier et le déménagement du siège, soit 5 points de coefficient d'exploitation. Des cessions immobilières et d'actifs non stratégiques et l'obtention de nouvelles garanties sur son portefeuille de crédit ont toutefois permis à Banque Palatine de renforcer son ratio de fonds propres à 9,8 %, contre 8,3 % en mars 2008. La banque a par ailleurs allégé ses charges, en réduisant son réseau, passant de 65 agences en 2007 à 51 aujourd'hui, et en externalisant la gestion de ses OPCVM chez Caceis.AccélérationCette restructuration étant maintenant bien avancée, le plan stratégique de Banque Palatine est entré en phase d'accélération. En témoignent les résultats du premier trimestre, avec des revenus en hausse de 28 % sur un an et un coefficient d'exploitation qui s'améliore de 10 points, à 74,8 %. Un rythme qu'il faudra maintenir pour atteindre les objectifs ambitieux que la banque s'est fixés pour 2012 (voir infographie). La banque espère notamment atteindre 10.000 entreprises clientes, dont 3.000 dans son c?ur de cible, et obtenir la gestion du patrimoine de 60 % de ses clients entrepreneurs, contre moins de 22 % aujourd'hui. Seul vrai sujet d'inquiétude, la montée du coût du risque se poursuit, à 10,3 millions d'euros sur le premier trimestre. La banque, qui avait budgété 28 millions pour ce poste, s'attend maintenant à atteindre 35 millions sur l'année.Interrogé sur les rumeurs de cession à la Banque Postale, le président du directoire, Daniel Karyotis, s'est borné à indiquer que Banque Palatine « doit se développer de façon indépendante », et que quel que soit son actionnaire, sa « pérennit頻 dépendrait de ses « résultats ».
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