Pas de consensus pour La Poste

++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++Transformer La Poste en société anonyme et permettre ainsi une prise de participation de la Caisse des dépôts et consignations ? C'est le compromis auquel arrive la commission Ailleret, après trois mois de travaux sur l'avenir de La Poste, selon un « projet de rapport » révélé par « Le Monde » daté d'aujourd'hui. Le rapport officiel du groupe de travail est attendu mi-décembre. Le projet initial du PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly, privilégiait une ouverture du capital au marché à hauteur de plus de 3 milliards d'euros. Cela paraît aujourd'hui impossible.Pourtant, pour faire face à l'ouverture du secteur à la concurrence en 2011, La Poste a besoin d'argent. Le groupe de travail, présidé par l'ancien directeur général d'EDF François Ailleret, prône donc finalement un changement de statut de l'entreprise publique en société anonyme (SA). La Poste resterait dans le giron public, avec une entrée de la Caisse des dépôts et consignations au capital (ainsi que d'autres actionnaires éventuels comme des compagnies d'assurances). La solution envisagée en second lieu par la commission, un apport de capitaux de l'État, ne semble pas avoir les faveurs de ce dernier. L'État préférerait intervenir à travers le Fonds stratégique d'investissement (FSI), le fonds souverain à la française installé par Nicolas Sarkozy.une voie ouverteLa Poste se refuse à tout commentaire avant les « positions officielles » de la commission Ailleret et du gouvernement. Le groupe avait déjà déclaré ne pas « viser la privatisation de l'entreprise et être ouvert à toute proposition permettant d'accroître ses moyens ». C'est justement la définition de la « privatisation » de La Poste qui fait débat. « Pour François Ailleret, tant qu'il y a 51 % du capital qui reste public, on ne peut pas parler de privatisation », explique Régis Blanchot (Sud-PTT). Seule la CFDT ne s'oppose pas, au sein de l'entreprise, à son changement de statut, perçu par les autres comme une voie ouverte à la privatisation. Lors d'une conférence de presse hier, l'intersyndicale (CGT, Sud, FO, CFTC) a demandé la création d'un établissement public de financement du service public, faisant appel à la Caisse des dépôts, mais conservant le statut actuel d'Épic (établissement public à caractère industriel et commercial) de La Poste. Une proposition proche de celle que le député (PC) de Seine-Maritime, Daniel Paul, a envoyée au groupe Ailleret, pour la création d'un « pôle public financier et de crédit ». Dans le cadre d'une éventuelle proposition de loi contre le changement de statut, le député socialiste d'Isère, François Brottes, prône quant à lui l'ouverture plus large du capital de la Banque Postale, déjà société anonyme, et un soutien de l'État aux missions de service public. Marine Rolinger
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