France Télécom rembourse une partie de sa dette avant l'heure

Qu'elle semble loin l'époque, au début des années 2000, où France Télécom était surnommée par la communauté financière « l'une des trois sorcières », les deux autres étant alors Alcatel et Vivendi. C'était principalement sa lourde dette qui valait pareil surnom à l'opérateur de télécommunications. Les choses ont bien changé. La preuve, France Télécom est capable de rembourser par anticipation une partie de sa dette?: le groupe a annoncé hier le rachat auprès de créanciers obligataires de 102.931 Océane (obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes). Émis en septembre 2004, ces titres arrivent à échéance le 1er janvier 2009. Depuis septembre dernier, France Télécom a racheté 42,21 % du montant émis en 2004. Ces opérations s'inscrivent « dans le cadre d'une gestion active de la dette de France Télécom », indique le groupe. Qui « se réserve la possibilité de continuer à racheter des Océane ». En rachetant ces obligations, le groupe allège ainsi les charges financières correspondant au paiement des intérêts afférents.Il faut dire que France Télécom a les coudées franches, avec une dette nette (38 milliards d'euros fin 2007) qui représente un peu moins de deux fois la marge brute opérationnelle, contre un multiple de 4,56 en 2002 (voir infographie). Avec aussi un cash-flow organique annuel « très supérieur » aux échéances de remboursement auxquelles le groupe devra faire face au cours des prochaines années. Pour rappel, France Télécom vise un cash-flow de plus de 7,8 milliards d'euros, en 2008.revers négatifUn objectif qui découle de la bonne visibilité qu'a l'opérateur sur son activité, 70 % environ de son chiffre d'affaires provenant d'abonnements mensuels récurrents. Dans le contexte actuel de crise économique, France Télécom constitue ainsi une valeur défensive par excellence. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, depuis l'éclatement de la crise des subprimes (crédits hypothécaires américains à risque), le 9 août 2007, l'action France Télécom perd 3,6 % seulement, quand l'indice CAC 40 décroche de 41,8 %. Une « surperformance » qui a son revers négatif?: hier, la banque Morgan Stanley a dégradé sa recommandation, de « surpondérer » à « sous-pondérer », jugeant que les bonnes perspectives de résultats et de dividendes étaient totalement intégrées dans le cours actuel.++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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