Les rouages industriels délicats

La relation franco-allemande passe également par les entreprises et la coopération industrielle. Le groupe aéronautique EADS en est le modèle, puisqu'on trouve dans son actionnariat Lagardère, Daimler et l'État français. La simplification de la structure d'EADS, son programme de réduction des coûts est observé à la loupe des deux côtés du Rhin, afin qu'un subtil équilibre soit toujours conservé. Autre sujet sensible, la participation de Siemens dans Areva NP, le constructeur de centrales nucléaires, qui gêne la constitution du « géant de l'atome » voulu par l'Élysée. Enfin, malgré sa coopération avec la SNCF sur la ligne à grande vitesse entre Paris et Francfort, la Deutsche Bahn se plaint régulièrement des entraves qu'elle rencontre sur le marché français. « On voudrait bien faire plus de deals dans le domaine industriel avec les Français, mais ils doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas toujours gagner », résume durement une observatrice avisée des relations franco-allemandes à Berlin.
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