Profs  : Darcos veut réduire les effectifs

++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++C'est renforcés par les dernières élections professionnelles que les syndicats d'enseignants appellent à défiler à nouveau aujourd'hui. Principal sujet de mécontentement, les réductions d'effectifs. Les enseignants estiment que les mesures du ministre de l'Éducation nationale relèvent d'une logique comptable et servent avant tout à supprimer des postes. Xavier Darcos, rappelant l'inefficacité du système « malgré le recrutement, en vingt ans, de 12.000 professeurs supplémentaires pour environ 200.000 élèves de moins », met au contraire en avant un meilleur encadrement des élèves. Qu'en est-il exactement ?Après la suppression de 8.700 postes en 2007 et 11.200 cette année (sur 840.000 enseignants des premier et second degrés, y compris le privé sous contrat), le budget 2009 prévoit 13.500 suppressions de postes à la rentrée prochaine (via des départs à la retraite non renouvelés), dont 6.000 dans le premier degré, alors que les syndicats estiment à 20.000 le nombre d'élèves supplémentaires attendus dans le primaire. Mais Xavier Darcos va créer 1.100 postes (et ouvrir 500 classes) pour compenser ces pertes. Comment ? En « sédentarisant » les enseignants non affectés à une classe en particulier. Dans le détail, vont ainsi être « réaffectés » 3.000 des 11.000 Rased (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté). Ces dernières suppressions sont un des sujets majeurs de grogne, la majorité des enseignants dénonçant la disparition à terme de ces maîtres Rased. Le ministère assure vouloir pérenniser les 8.000 restants.Guerre des chiffresPour Xavier Darcos, la mise en place de l'aide personnalisée depuis cette rentrée (2 heures par semaine libérées par la suppression de la classe le samedi matin) est plus efficace et moins stigmatisante que les Rased. 1.500 enseignants « détachés » mis à disposition d'associations vont aussi être réaffectés et les brigades de remplaçants « rationalisées » avec la création d'une « agence nationale de remplacement » au premier trimestre (selon le ministère, 20 % des 50.000 remplaçants ne sont pas mobilisés). Dans les lycées, les syndicats pointent du doigt la baisse du nombre d'heures prévue par la réforme de la seconde donc des économies potentielles d'environ 3.000 postes. L'entourage de Xavier Darcos assure que le nombre d'heures n'est pas fixé (l'introduction de l'économie dans le tronc commun reste en débat) et rappelle que 2.000 postes ne seront pas renouvelés du simple fait de la baisse démographique. C. J. n
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