Les « actifs toxiques ». Depuis l'éclatement de la crise, il...

Les « actifs toxiques ». Depuis l'éclatement de la crise, ils donnent des sueurs froides aux banquiers du monde entier. Titrisation, monolines (rehaussement de crédit), dérivés de crédit (CDS), LBO (rachats par effet de levier) : tous ces instruments leur ont permis de faire sortir les risques de leur bilan et de donner un coup de fouet à la rémunération de leurs prêts. Avec succès... jusqu'au printemps 2007. Depuis, les risques portés par ces produits se sont réalisés : les banques ont enregistré de lourdes dépréciations qui ont grevé leur bilan. L'hémorragie s'est poursuivie au premier trimestre 2009 ? voir les résultats de Société Généralecute; Générale, dont les dépréciations sur les actifs toxiques ont amputé de 1,51 milliard d'euros son produit net bancaire. En 2008, les actifs titrisés mondiaux représentaient environ 10.000 milliards de dollars, dont près de 60 % de RMBS, ces produits d'externalisation du risque lié aux crédits hypothécaires (dont les subprimes font partie). Les monolines aussi ont précipité certaines institutions financières vers la faillite ou la nationalisation. Leur rôle ? Garantir des emprunts pour faire remonter leur notation. Les difficultés de la franco-belge Dexia résultent largement des déboires de sa filiale de monolines, FSA. Derniers cités parmi les actifs toxiques : les créances LBO. Accordées aux fonds d'investissement pour leurs opérations de rachat d'entreprise avec effet de levier, elles font l'objet de plus en plus de défauts de remboursement. Royal Bank of Scotland (10,56 milliards de dollars de prêts LBO en 2008), Goldman Sachs (9,27 milliards) et Morgan Stanley (8,95 milliards) sont les plus exposées. A. M.
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