L'aide humanitaire devrait reprendre aujourd'hui à Gaza

La guerre entre Israël et les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza fait aussi rage sur le front humanitaire. Un million et demi d'habitants de la bande de Gaza pris entre deux feux subissent depuis plus de deux semaines un véritable calvaire. Une petite lueur d'espoir est apparue pour eux. L'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui fournit à plus de la moitié d'entre eux une aide minimale vitale, devait reprendre aujourd'hui ses livraisons de vivres et de médicaments. Ces opérations avaient été suspendues pendant quatre jours après la mort d'un chauffeur de camions de l'ONU, tué par des tirs de soldats israéliens. Israël, qui se défend de vouloir provoquer une « catastrophe humanitaire », a fourni des assurances sur la sécurité des convois d'aide. la peur d'être tuéCette reprise ne constitue toutefois qu'un « pis-aller », comme le souligne Chris Gunness, porte-parole de l'agence de l'ONU, en rappelant qu'avant la suspension de l'aide la situation était déjà « tragique ». La majorité de la population était privée d'électricité, de gaz pour faire la cuisine, d'un approvisionnement régulier en eau. Les hôpitaux, totalement débordés par l'afflux de milliers de blessés, ne peuvent plus traiter que les cas les plus graves, faute de personnel médical, de médicaments et d'équipement. La vie quotidienne des très nombreuses familles s'est transformée en cauchemar. « Les gens osent à peine sortir de chez eux pour se ravitailler, de crainte d'être tués lors des combats », ajoute Chris Gunness.Ceux qui s'aventurent malgré tout jusqu'aux centres de distribution sont souvent confrontés à la pénurie en farine, en lait, en fruits et légumes, provoquée par les difficultés à circuler. Les autorités israéliennes limitent en outre à quelques dizaines le nombre de camions autorisés à entrer dans la bande de Gaza, contre 500 en « temps normal », c'est-à-dire avant que le Hamas prenne le pouvoir dans la bande de Gaza, en juin 2007. pas de revenuTout aussi crucial, quelque 170.000 fonctionnaires et employés de l'UNRWA ainsi que plusieurs milliers de familles déshéritées, aidées par des fonds européens, sont privés de tout revenu. Israël a en effet gelé pour le moment tout transfert de ces fonds. « En fait, seul un cessez-le-feu permettrait de mettre fin aux souffrances de la population palestinienne », souligne Chris Gunness. Pour le moment toutefois, ni le Hamas ni Israël ne semblent prêts à jouer la désescalade.
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