Ben Bernanke accusé d'avoir forcé Bofa à racheter Merrill Lynch

Interrogé hier devant la Chambre des représentants, Kenneth Lewis, directeur général de Bank of America (Bofa), n'a pas caché avoir fait l'objet de pressions de la part de la Réserve fédérale pour conclure l'acquisition de Merrill Lynch. Même s'il s'agissait pour la Fed et le Trésor de préserver le système économique et financier. En décembre, les actionnaires de Bofa ont approuvé cette opération alors que Lewis leur avait caché les pertes grandissantes de l'établissement, inscrites à 15,8 milliards de dollars au quatrième trimestre.Des élus ont prié le président de la Fed, Ben Bernanke, et l'ancien secrétaire au Trésor, Henry Paulson, de s'exprimer devant le Congrès. Selon ces élus, Bernanke avait menacé de limoger Kenneth Lewis, alors que Bofa a perçu 45 milliards de dollars d'aide du gouvernement fédéral, dont 20 milliards après le rachat de Merrill Lynch. Des républicains accusent Bernanke et Paulson d'avoir « placé un revolver sur la tempe » de Lewis.Cette polémique intervient alors que la Fed est accusée de contribuer à la remontée des taux longs et de menacer la reprise économique. Le premier mandat de Bernanke expirera fin janvier 2010 et la Fed s'inquiète pour sa réputation. D'après l'agence Bloomberg, la Fed compte embaucher une ancienne lobbyiste du groupe Enron pour défendre ses intérêts. Le chef du Conseil économique de la Maison-Blanche, Larry Summers, serait pressenti pour succéder à Bernanke s'il n'était pas reconduit dans ses fonctions.Éric Chalmet, à New York
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