La crise fait grimper les dépenses médicales

téLa crise économique a fait bondir le recours aux soins de santé. C'est la conclusion du baromètre Mercer publié ce mois-ci. Les prestations par assuré ayant souscrit un contrat complémentaire santé collectif augmenteraient de 7,4 % en 2009, contre + 3,5 % en 2008 et + 3,95 % en 2007.L'étude a été menée sur un échantillon de 230.000 salariés travaillant dans des entreprises dynamiques et un autre de 90.000 salariés se trouvant dans des entreprises en difficulté.Un contexte anxiogèneC'est dans le second groupe, celui des entreprises touchées par la crise, que la hausse des dépenses de santé est la plus sensible. Deux hypothèses l'expliquent. Primo, une volonté d'anticipation des grosses dépenses (soins optiques et dentaires), liée à la peur d'une perte d'emploi qui entraînerait la suppression d'une couverture santé de qualité. Secundo, la dimension anxiogène de la crise économique qui occasionnerait le recours aux consultations de spécialistes tels que les neuropsychiatres ou les kinésithérapeutes. Selon Yannick Philippon, directeur de l'étude, « le secteur automobile a été particulièrement touché par ce phénomène ».Les salariés des entreprises en difficulté ont bien plus fréquenté les hôpitaux (+ 25,2 %), les médecins généralistes (+ 9,8 %), les pharmacies (+ 13,1 %) et les opticiens (+ 21,6 %) cette année qu'en 2008. Dans les entreprises saines, cette hausse est beaucoup moins sensible avec une augmentation de seulement 8 % pour les hospitalisations, 0,6 % pour les médecins généralistes, 2,6 % pour les soins pharmaceutiques et 11,3 % pour les soins optiques.Pour endiguer le phénomène d'anticipation des lourdes dépenses de santé, un accord national interprofessionnel (ANI) a été signé rendant obligatoire à compter du premier juillet 2009 le maintien de la couverture santé en cas de rupture de contrat.La Caisse primaire d'assurance-maladie a d'autre part constaté une hausse des congés maladie au premier trimestre 2009 (+ 7 %). « Le travail c'est la santé, ne rien faire c'est la conserver », entonnait Henri Salvador en 1965? Lucille Caillaud
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