Par l'appel à la puissance publique

Après les banques, l'automobile est en passe de devenir le second secteur à bénéficier d'un plan de sauvetage d'urgence de la part des autorités publiques. C'est en tout cas l'issue qui se profile lentement mais sûrement outre-Atlantique.La menace d'une faillite imminente brandie par Rick Wagoner, le patron de General Motors (GM), a en tout cas mis le feu aux poudres. L'état d'urgence est désormais déclaré et le plan Pelosi de sauvetage au secteur était hier au centre des débats au Congrès. En question, les conditions de l'aide et son montant. Alors qu'une enveloppe de 25 milliards de prêts à taux préférentiel votés début septembre par le Congrès doit être débloquée pour les trois géants de Detroit (GM, Ford, Chrysler), ces derniers souhaitent désormais en doubler le montant afin de financer la couverture santé de leurs employés.industrie sinistréeMais alors que des voix s'élèvent dans les rangs républicains contre l'existence même de ce sauvetage, les démocrates, à commencer par le futur président Barack Obama, prônent une intervention d'urgence, mais sous conditions?: la manne distribuée doit servir aux constructeurs à se restructurer et faire évoluer leurs productions vers des véhicules moins énergivores. En tout cas, l'état d'urgence actuel est dicté par le double risque sous lequel croulent aujourd'hui les trois firmes américaines et leurs filiales financières dites « captives »?: celui d'un établissement de crédit en pleine crise de liquidité et celui d'une industrie complètement sinistrée.Si le sauvetage des banques avait pour enjeu de remettre à flot le système financier, le sauvetage des constructeurs a clairement pour mission de renflouer l'un des plus importants secteurs de l'économie américaine, les géants de Detroit faisant vivre directement ou indirectement 3,1 millions de travailleurs à travers le pays.En Europe, la situation étant moins périlleuse, aucune aide directe n'est pour l'heure envisagée par les États membres. Des « mesurettes » destinées à soutenir la filière sont en revanche évoquées. En Allemagne, notamment, où certains constructeurs, à commencer par les filiales de GM (Opel) et de Ford, en appellent à l'aide du gouvernement. Prime à la casse et incitations fiscales sont les pistes évoquées? En vain puisque l'équipe d'Angela Merkel a fait hier machine arrière sur les modalités de son soutien au secteur. gaël vautrin
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