La carte débit-crédit entre en piste

Acheter ou ne pas acheter, telle est parfois la question. Pour éviter ce dilemme à leurs clients, les banquiers ont inventé la carte débit-crédit. Un instrument pour ne plus se poser la question de la dépense de la même façon. Derrière ce qui paraît banal (un crédit à la consommation via une carte), se cache une petite révolution technologique, mise en ?uvre pour la première fois en France en mars 2008. Franfinance, filiale de la Société Générale, mettait sur le marché sa carte débit-crédit. Suivie, quelques mois plus tard par le Crédit Agricole et sa carte Double Action, désormais disponible dans l'ensemble des agences de la Banque verte. La semaine dernière, Finaref lançait une carte Bleue offrant trois formules de facilités de paiement.La carte débit-crédit est une particularité française, l'Hexagone étant le seul pays où la totalité des cartes bancaires est porteuse de la technologie dite EMV. Celle-ci permet de porter un ensemble de fonctionnalités différentes, dont celle du crédit, conférant un sens à ce que l'on appelait à tort jusqu'à présent une « carte de crédit » et qui ne représentait en réalité que 8 % du parc français.probable développementConcrètement, le titulaire d'une carte débit-crédit peut, au moment de l'achat, choisir entre un débit immédiat, un débit différé au mois suivant et un débit différé à une date ultérieure. Ou encore un paiement en plusieurs mensualités. Pour Gérard Touati, directeur général de Franfinance, « cette carte doit être considérée comme rendant le consommateur responsable au moment de l'acte d'achat ». Comme l'assure le responsable marketing d'un réseau bancaire, « le taux d'intérêt global (TEG) sur ce genre de cartes est inférieur à celui des cartes privatives généralement adossé à un crédit revolving, soit 9 à 12 % à comparer à un coût du crédit d'environ 20 % ». De son côté, Jacques Lenormand, directeur général délégué de Crédit Agricole SA, relève que « les commerçants sont très favorables à ce type de carte ». Mais les banquiers sont sans doute les premiers bénéficiaires, dans la mesure où il leur permet de renforcer leur part de marché dans le crédit à la consommation. Reste que le probable développement de ces cartes, couplé avec celui du cobranding (voir ci-dessus), aura tendance à cannibaliser, voire faire disparaître les cartes de crédit qui n'avaient que cette fonction, en l'espèce les 26 millions de cartes liées à une enseigne commerciale et ses partenaires, dites privatives. G.L.S
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.