cite>Accor fait face à « la plus grave crise depuis la dernière guerre », a déclaré Gilles Pélisson, président du groupe, à ses actionnaires réunis hier en assemblée générale. Le groupe d'hôtellerie et de services a présenté à cette occasion une série de mesures qui conduiront à 370 millions d'euros d'économies dès 2009 et à 315 millions pour 2010. Mais le dividende versé en 2009 reste inchangé et s'élèvera à 363 millions d'euros, pour satisfaire les actionnaires, et notamment les plus importants d'entre eux, Colony et Eurazeo, qui détiennent conjointement 30 % du capital.Lors de son assemblée, plutôt calme, Accor a promis une baisse de 5 % des coûts fixes des hôtels exploités en filiales, soit un effort de 120 millions d'euros. Les coûts support du groupe seront réduits de 125 millions d'euros (80 millions en 2009 et 45 millions en 2010), contre 100 millions prévus en janvier. Les embauches sont gelées, tandis que les projets non prioritaires attendront. Par ailleurs, d'autres économies, annoncées en début d'année, ont été reconfirmées. C'est le cas des investissements de rénovation des hôtels en 2009 et 2010 qui seront contenus à 315 millions d'euros par an, soit 170 millions de moins qu'en 2008. Le développement hôtelier sera lui aussi ralenti mais il est plus difficile à freiner car les projets commencés ne peuvent être stoppés. Le budget s'élèvera encore à 500 millions d'euros en 2009. Il passera à 400 millions dès 2010, au lieu de 2011 comme initialement prévu.Club Med et TapieSi le groupe replie la voilure, il assure rester offensif. Accor lance la « bataille du chiffre d'affaires », en utilisant tous les leviers possibles, de la gestion plus fine des tarifs au développement des ventes en ligne. Ces dernières doivent doubler pour représenter 25 % de l'activité dès 2012. Enfin, Jacques Stern, le directeur général d'Accor, a rappelé que le groupe dispose de 1,9 milliard d'euros de crédits non utilisés pour des acquisitions.Enfin, dans ce contexte, Gilles Pélisson confirme qu'il « est vendeur » de la participation de 6 % que détient Accor dans le Club Méditerranéeerranée « au plus offrant ». Il n'a donc pas l'intention de participer à l'augmentation de capital du groupe de tourisme, ni de constituer un rempart à une éventuelle offensive de Bernard Tapie. Héléna Dupuy

latribune.fr

27 Mai 2009, 1:37

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