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à l'afficheCannes s'ouvre « Là-haut » À en croire l'adage, la première impression est toujours la bonne. Si c'est effectivement le cas, espérons que la 62e édition du Festival de Cannes soit à l'image du film d'ouverture présenté hier au public. Issu des studios Disney Pixar, réalisé en 3D par Pete Docter (à qui l'on doit « Monstres et Cie »), « Là-haut » s'est imposé comme l'un des dessins animés les plus forts et les plus originaux qu'il ait été donné de voir ces dernières années. Sur le papier, l'intrigue n'a a priori rien qui puisse séduire Hollywood puisqu'il est ici question d'un petit vieux plutôt mal en point, flanqué d'un boy-scout bavard et rondouillard. Et pourtant, tourné à hauteur d'enfant, « Là-haut » parvient autant à captiver les marmots que leurs parents. Voici donc Charles (doublé par Charles Aznavour en français), 78 ans. Enfant, il a rêvé de jouer les explorateurs. Et de partir avec celle qui allait devenir son épouse, à la découverte de l'Amérique du Sud. Mais la vie s'est chargée de les rappeler à la réalité. Carl a vendu des ballons et vécu heureux avec sa femme, jusqu'à ce que cette dernière décède. Le jour où on vient le chercher pour l'emmener en maison de retraite, notre homme gonfle des milliers de ballons à l'hélium et transforme sa maison en nacelle pour s'offrir enfin le voyage de ses rêves. Sauf qu'un gamin venu le démarcher la veille n'a rien trouvé de mieux que de s'embarquer avec lui. Et les voilà tous deux propulsés dans un monde qu'on croyait perdu, drôle et dangereux à la fois. « Pour réussir un dessin animé, professait Walt Disney, il doit y avoir une larme pour un rire. » Pete Docter l'a pris au mot. Avec l'intrigue de « Là-haut » tout d'abord, qui balaye toutes la palette des émotions et multiplie les surprises. Il n'y a rien d'attendu, ici. Au contraire, chaque scène s'ouvre sur une autre plus ébouriffante encore que la précédente, les plus drôles succédant aux plus poignantes. La construction du film s'impose aussi comme un puissant vecteur d'émotion. En témoigne cette séquence qui fait défiler la vie de Carl et de sa femme en quelques scènes très brèves figurant son épouse nouant ses n?uds de cravate, assise aux côtés d'un médecin après une grossesse interrompue, escaladant avec difficulté une montagne du fait de son âge. Et que dire de l'utilisation magistrale de la 3D qui met l'intrigue à portée de main et permet aux spectateurs d'entrer de plain-pied dans le film. Magistral.Yasmine Youssi, à Cannes Sortie sur les écrans français le 29 juillet.
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