Un groupe qui dispose de sérieux atouts face à ses rivaux

L'entreprise se porte bien. Mieux en tout cas que la plupart de ses rivaux. Son bénéfice net a certes chuté de 81 % au premier semestre, mais il se montait encore à 494 millions d'euros. Pas mal, quand ses grands concurrents plongeaient, eux, dans le rouge, de 2,7 milliards d'euros pour Renault, de près de 1 milliard pour PSA ou de 590 millions pour Fiat. Le consortium de Wolfsburg a livré 3,1 millions de véhicules sur six mois, soit une baisse de 4,4 % seulement. Les ventes de Toyota ont, elles, plongé de 28 % (sur son premier trimestre fiscal). Renault a fléchi (sur le semestre) de 16,5 %, PSA de 14 %.Ces résultats fort honorables s'expliquent par l'« intercontinentalisation » poussée d'un groupe qui est le premier constructeur en Chine (avec 18,5 % du marché des voitures particulières l'an dernier) ou au Brésil, selon les années (avec 24 % de pénétration), tout en étant bien implanté en Europe centrale, au Mexique ou en Afrique du Sud. La Chine est devenue le premier débouché du groupe devant l'Allemagne.La firme jouit aussi de la réputation mondiale de ses diverses marques. La marque Volkswagen elle-même a forgé son image de sérieux avec la très solide Coccinelle, relayée depuis par des modèles appréciés comme les Golf et Passat, mais aussi des produits spécifiques comme la Gol brésilienne. Sa filiale haut de gamme Audi, qui fête ses 100 ans, concurrence désormais sans complexes Mercedes et BMW avec des voitures élégantes, techniquement évoluées et dotées d'une finition exemplaire, vendues avec de fortes marges. Même la filiale tchèque Skoda s'est constitué une gamme de voitures attractives et de qualité.Volkswagen a, par ailleurs, été le premier constructeur à combiner intelligemment ses plates-formes mondiales pour élargir ses gammes tout en réduisant les coûts unitaires. Peu d'automobilistes savent ainsi que les Volkswagen Golf, Touran (monospace), Tiguan (4×4), Eos (coupé-cabriolet), Scirocco (coupé sportif), Audi A3, Skoda Octavia, Seat Altea et Leon, partagent la plupart de leurs composants.bémolLe groupe allemand n'a pas évité pour autant les faux pas. Bien des clients ont ainsi connu des problèmes de fiabilité avec leur diesel TDI. Et les prestations du réseau après-vente restent médiocres dans plusieurs pays dont la France. Volkswagen est mal implanté également aux États-Unis où il perd beaucoup d'argent. Mais, ces contre-performances ne parviennent pas à ternir un bilan globalement positif. A.-G. V.
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