Bouygues remporte le tram-train réunionnais

BTPC'est finalement le consortium Tram'Tiss ? un groupement emmené par les constructeurs Bouygues et Colas, le fabricant de trains Bombardier, la Société Généralecute; Générale ou encore Axa ? qui a été désigné hier comme « attributaire pressenti » pour la réalisation et l'exploitation du tram-train de La Réunion. Un chantier estimé à plus de 1,5 milliard d'euros. « C'est une étape importante qui est franchie, même si elle n'est pas définitive », a prudemment précisé le donneur d'ordre, le conseil régional de La Réunion, dans un communiqué. « La finalisation du contrat et sa signature dépendent encore d'éléments importants qui seront apportés par l'attributaire pressenti » pendant une période de « mise au point » qui court jusqu'à fin octobre. Il faut comprendre qu'en cas de mauvaise surprise, par exemple une hausse des coûts imprévue du chantier, la région pourrait décider de signer avec le consortium classé numéro deux ? qui regroupe notamment Vinci, Alstom, l'opérateur Transdev et la Caisse des dépôts et consignations. Une considération qui a surtout valeur d'avertissement.Le contrat de partenariat public-privé (PPP) doit être présenté à l'assemblée régionale « avant la fin de l'année », selon le maître d'ouvrage, qui a averti qu'aucune autre information ne sera délivrée avant cette date concernant les offres privées ou le contrat. La décision d'hier doit, quoi qu'il en soit, permettre de rester dans les temps, pour un démarrage du chantier en 2010 et une livraison en 2014. Le tram-train devra relier à cette date le nord et l'ouest de l'île, entre l'aéroport de Sainte-Marie et la ville de Saint-Paul, en traversant Saint-Denis et le massif de la montagne sur 40 kilomètres.« garantie de l'État »Le financement approximatif du projet doit être réparti entre le partenaire privé (à hauteur de 600 millions d'euros), l'État (435 millions), le conseil régional (350 millions) et l'Europe (200 millions). L'exploitant privé sera rémunéré sous la forme de « loyers », en fonction de la rentabilité de la ligne, et notamment du trafic. Au total, le conseil régional devrait s'acquitter de près de 40 millions d'euros par an durant trente ans. Le financement du chantier doit, en outre, bénéficier de la « garantie de l'État » prévue au plan de relance, qui vise à faciliter la levée de fonds en temps de crise.Lot de consolation, Vinci annonçait hier l'acquisition de certaines activités du groupe de BTP britannique Haymills (213 millions d'euros de chiffre d'affaires) dans la gestion de biens immobiliers et la construction. Marine Relinge
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