Le fabricant Steco veut sauver l'industrie française des batteries

utomobileL'industrie de la batterie est en péril dans l'Hexagone. À l'heure pourtant où, écologie aidant, on ne parle que d'elle pour les futurs véhicules hybrides et électriques. Les multinationales américaines, qui dominent le marché hexagonal, annoncent coup sur coup la fermeture de leurs sites en France, pour les délocaliser. Mais une petite société hexagonale se bat pour sauver la filière? et les emplois. Dernier fabricant français de batteries de démarrage, Steco « vient de déposer une offre pour racheter le site d'Exide à Auxerre [Yonne]. Nous nous engageons à reprendre les 300 emplois », nous explique Denis Chabaneix, PDG de la société, reprise elle-même, il y a deux ans, auprès du tribunal de commerce d'Orléans, par le fonds Helix, dont il est l'actionnaire principal. « Nous avons informé Bercy, qui appuie notre proposition », souligne Denis Chabaneix.fournir l'automobile« Exide veut délocaliser l'usine d'Auxerre en Pologne. Or, la main-d'?uvre directe dans une batterie de petite voiture ne représente que 10 % de son coût de revient, soit 2 euros. Du coup, les dépenses de transport pour faire revenir cette batterie en France sont à peu près équivalents au gain réalisé sur les salaires », ironise le PDG, qui « veut sauvegarder une filière française ».Steco a produit 1,25 million de batteries sur le dernier exercice fiscal 2008-2009 avec 240 personnes à Outarville (Loiret). Auxerre fournit 2,4 millions d'unités annuellement. « Nous aurions ainsi le tiers du marché français de la batterie de démarrage. » Autre intérêt pour Steco, cantonné sur le créneau de rechange : Auxerre livre en première monte les constructeurs automobiles tricolores, « qui conserveraient un fournisseur de première monte en France ».« Notre offre représente un coût de 30 millions d'euros. S'il ferme, Exide doit licencier 300 personnes à raison de 50.000 à 70.000 euros par personne. Il doit en outre rembourser des subventions publiques à hauteur de 8 millions. Par ailleurs, il leur faudrait 4 à 5 millions pour dépolluer le site », avance Denis Chabaneix.MobilisationPour réussir l'opération, « nous sommes en négociation avec des partenaires. Nous estimons que, pour refaire fonctionner cette usine à pleine cadence, cela va nous coûter 10 à 15 millions d'euros ». Mais le hic, c'est qu'Exide n'a pas envie de céder son site à un concurrent. La sauvegarde des emplois et le maintien d'une filière française ne sont pas non plus sa préoccupation. « Nous mobilisons les pouvoirs publics et allons faire une lettre d'intention officielle pour les forcer à nous donner une réponse », précise Denis Chabaneix.Alain-Gabriel VerdevoyeEn reprenant ce site, « Nous aurions le tiers du marché français de la batterie de démarrage. »
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