Écureuil-Banque Populaire  : la justice devra sans doute trancher

fusionLe rapprochement Caisse d'Épar­gne?Banque Populaire est entré dans sa phase critique. À deux semaines de la date butoir du 30 juin, certains comités d'entreprise (CE) se refusent en effet à rendre leur avis. Qu'il soit favorable ou non, celui-ci est indispensable pour que les organes de gouvernance des établissements concernés puissent entériner l'opération.Côté Écureuil, l'Unsa, SUD et la CGT s'apprêtent à mettre à exécution leur menace d'aller en justice pour faire reconnaître un défaut d'information des salariés quant à l'impact social de l'opération, comme le prévoit la motion nationale déjà endossée par 4 caisses. Selon nos informations, le cabinet parisien de maître Henry est en train de rassembler les pièces nécessaires pour lancer la procédure. En outre, la caisse de Côte d'Azur, contrôlée par FO, pourrait à son tour refuser de donner un avis vendredi. La situation semble moins conflictuelle aux Banques Populaires, où la CFDT, majoritaire dans 10 des 20 établissements, estime que la situation financière de Natixis, la filiale de banque de gros commune aux deux groupes, ne laisse pas « d'autre choix que de solliciter le soutien financier de l'État », lui-même conditionné par la concrétisation du rapprochement. garanties en négociationCette position, qui tient lieu d'avis, a déjà été adoptée par les Banques Populaires de l'Ouest, Provençale et Corse, Rives de Paris, et Lorraine Champagne, et devrait l'être aujourd'hui dans les établissements des Alpes et Occitane, toutes contrôlées par la CFDT. Val de France et Lorraine Champagne ont également rendu leur avis (défavorable). Quant à la Bred, où l'Unsa est majoritaire, elle a voté le report, espérant obtenir des garanties sur le maintien de son statut de banque universelle d'ici la prochaine réunion du CE, prévue aujourd'hui.De leur côté, les élus CFE-CGC des deux groupes, qui étaient reçus hier par le responsable des ressources humaines du futur groupe, Jean-Luc Vergne, espéraient obtenir des garanties sur l'absence de départs contraints pendant cinq ans. Sous l'influence de cette organisation, la Banque Populaire du Nord a d'ailleurs reporté son avis la semaine dernière.Selon plusieurs sources syndicales, la direction, pressée par le calendrier, pourrait décider de passer outre les différents reports d'avis, considérant que les élus ont été suffisamment informés. Au risque de se voir assignée en référé pour délit d'entrave. Benjamin Jullien
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