Après trois mois d'intense rebond entre le 9 mars et le 11 juin dernier (+ 36 % pour le DJ Stoxx 600), permis par un moindre pessimisme des analystes financiers ainsi qu'une stabilisation de l'économie mondiale, les indices européens ont éprouvé le besoin de marquer une pause. Vendredi dernier, le DJ Stoxx 600 affichait un recul de ? 8,2 % depuis son dernier plus-haut, qui le ramenait à son cours de fin avril dernier. Les secteurs les plus malmenés durant ce mois de correction ont été ceux qui avaient affiché le plus fort rebond durant les trois mois précédents, puisque le coefficient de corrélation entre les performances sectorielles au cours de ces deux périodes atteint ? 60,9 %. Dans le détail, on trouve les produits de base (? 19,1 % après + 74,9 %), le secteur automobile (? 15,8 % après + 52,6 %) et les assurances (? 14,1 % après + 75,2 %). Il faut toutefois noter que le secteur qui avait le plus profité du rebond, à savoir les banques (+ 110,8 %), a quant à lui à peine plus reculé que l'ensemble du marché au cours du mois de correction (? 9,6 % contre ? 8,2 %). De l'autre côté, un seul secteur sur les 19 répertoriés par la classification Dow Jones a affiché une performance positive entre le 11 juin et le 10 juillet : le secteur de l'agroalimentaire (+ 0,7 % après + 18,3 %). Il est suivi de près par le secteur des télécoms (? 0,5 % après + 5,3 %) et le secteur de la santé (? 1,4 % après + 10,9 %). Ce mois s'est donc caractérisé par une corrélation à nouveau positive entre performance boursière sectorielle et momentum de bénéfices (coefficient de + 23,8?%) après plus de quatre mois de corrélation négative. Depuis le début de semaine, les indices européens ont tous fortement rebondi dans de faibles volumes : le DJ Stoxx 600 affichait une hausse cumulée de + 4,9 % mercredi hier à mi-journée. L'allocation sectorielle, plébiscitée par ce rebond, est encore une fois à l'opposé de celle qu'il fallait favoriser durant le mois de correction, puisque le coefficient de corrélation entre performances boursières sectorielles entre le 11 juin et le 10 juillet et depuis le 10 juillet atteint un impressionnant ? 84,1 %. nPar Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement président de Pythagore Investissement et de Prime-View.

latribune.fr

28 Juill 2009, 1:42

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