La bataille de Londres contre le CO2

le pays va devoir profondément renouveler ses centrales électriques, les trois quarts fonctionnent actuellement au gaz et au charbon. énergie Le gouvernement britannique s'est équipé hier d'un grand plan pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Si la Grande-Bretagne s'est déjà engagée à réduire de 34 % ses émissions d'ici 2020 (par rapport à 1990, c'est-à-dire de 18 % par rapport à 2008), elle n'avait, jusqu'à présent, pas communiqué sur sa stratégie pour atteindre cet objectif.C'est désormais chose faite avec la publication hier d'un livre blanc, qui a révélé l'ampleur de la tâche, dont le succès repose largement sur le secteur énergétique. Celui-ci doit à lui seul apporter la moitié des réductions d'émissions de CO2. Pour y parvenir, le pays va devoir profondément renouveler ses centrales électriques, dont les trois quarts fonctionnent actuellement au gaz et au charbon.Si le gouvernement britannique se concentre sur l'énergie, c'est en partie parce que ses centrales sont vieillissantes et doivent de toute façon être renouvelées. Mais les objectifs n'en restent pas moins très difficiles à atteindre. En particulier, la Grande-Bretagne vise 30 % de sa production d'électricité venant des énergies renouvelables d'ici 2020, soit cinq fois plus qu'aujourd'hui. Cela signifie de forts investissements dans l'éolien, notamment en mer.Le nucléaire, avec une première centrale construite par EDF prévue pour fin 2017, fait aussi partie des priorités. Mais Ed Miliband, le ministre de l'Environnement, a rejeté les récentes demandes d'EDF d'instaurer un prix plancher pour la tonne de CO2. L'électricien français estime que la récente chute du prix du carbone rend les investissements de long terme trop incertains. « Je ne crois pas que le nucléaire ait besoin de subventions », a rétorqué Ed Miliband.1,2 million d'emplois créésLe reste des réductions d'émissions est moins spectaculaire. Il provient en grande partie d'économies d'énergie, qui seront réalisées à la fois chez les particuliers et dans les bureaux. Enfin, dernier chantier cité, le transport, qui se voit assigner un double objectif : réduire la pollution des voitures et promouvoir l'usage des transports en commun. Au total, calcule le gouvernement britannique, le plan proposé peut permettre la création de 1,2 million « d'emplois verts » d'ici 2020. Mais Londres reconnaît que cela signifie une augmentation des factures d'électricité de 8 % pour chaque Britannique. Et encore, cette hausse est limitée grâce aux économies d'énergie envisagées?Éric Albert, à Londre
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