Hausse de la production de Boeing en 2012

ÉronautiqueCe ne sont pas les commandes qui alimentent les discussions dans les allées du Salon du Bourget ? elles sont rares et de taille plutôt modeste. Mais plutôt les échanges sur la perception du marché pour tenter d'anticiper l'évolution de la production d'avions. « Notre priorité est d'assurer les livraisons », a répété hier le président d'Airbus Tom Enders. Elles génèrent l'essentiel du chiffre d'affaires et garantissent la stabilité des effectifs.Alors qu'Airbus et Boeing tablent sur 480 livraisons d'avions en 2009, un niveau stable par rapport à 2008 pour le premier, en hausse de 37 % pour l'américain pénalisé l'an dernier par une grève très dure, les prévisions pour les années suivantes sont rares. Pour autant, le président de Boeing, Jim McNerney, s'y est risqué pour la première fois. « Notre production pourrait baisser de quelques pour cents en 2010, être stable en 2011 puis remonter en 2012 avec la montée en puissance du B787 (10 par mois) et la remontée des cadences du B777, dont la production va baisser à partir de juin 2010 », a-t-il indiqué hier.Sans le début des livraisons prévues au premier trimestre 2010 du B787, les prévisions seraient moins flatteuses. Pour l'atteindre, Boeing va aider financièrement ses clients à un niveau supérieur aux sommes mobilisées en 2009 (plus de 1 milliard de dollars). De son côté, Airbus va geler la hausse de livraisons des A330 et A340 et réduire sa production d'A320 de 36 à 34 par mois. Pour 2010, la direction attend le second semestre pour y voir clair. Au printemps dernier, Airbus tablait sur un niveau équivalent à celui de 2009 avec une marge d'erreurs de 10 % à 15 % (à la baisse).grogne des fournisseursCertains fournisseurs contestent ces prévisions. Pour eux, la chute de livraisons sera plus dure. Ce qui contrarie les avionneurs qui redoutent une baisse des cadences unilatérales de la part de certains fournisseurs. « Nous considérons que notre visibilité est meilleure que la leur », estime le numéro deux d'Airbus Fabrice Brégier. L'Association internationale du transport aérien (Iata) redoute de son côté une chute des livraisons pouvant aller jusqu'à 30 % en 2010. La reprise du trafic aérien (censé baisser de 8 % en 2009 selon l'Iata) n'est pas attendue avant le second semestre 2010 selon Boeing. Fabrice Gliszczynsk
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