Plans sociaux  : la liste ne cesse de s'allonger

entreprisesCombien de suppressions d'emplois en France, Michelin va-t-il annoncer aujourd'hui à ses syndicats ? Les spéculations allaient bon train hier, le manufacturier se refusant à confirmer tout chiffre avant d'avoir informé les partenaires sociaux. Mais la facture sera sans doute lourde, conséquence d'une chute brutale de l'activité. Elle l'est aussi chez TDF, qui a annoncé vendredi dernier vouloir supprimer près d'un quart de ses effectifs, chez Marionnaud où 704 emplois sur 4.200 devraient disparaître ou bien chez Aubade, dont le propriétaire suisse Calida a décidé la quasi-disparition du site de Saint-Savin, dans la Vienne. 104 des 132 emplois y seront sacrifiés. Et la liste est loin d'être exhaustive.L'automobile, qui a enregistré des chutes brutales de 30 à 40 % d'activité, apporte une lourde contribution à cette hécatombe. Grâce aux primes à la casse, le marché redresse un peu la tête. Mais pour certaines petites entreprises, ce rebond arrive trop tard. En quelques jours, deux sous-traitants de l'automobile viennent ainsi de se retrouver en liquidation judiciaire, après rejet par les tribunaux des offres de reprise : New Fabris, à Châtellerault, un spécialiste de l'usinage qui travaillait surtout pour PSA et Renault et employait 366 salariés ; et la fonderie Pamco, dans l'Orne, où 223 personnes vont perdre leur emploi. Et la liste n'est sans doute pas close. Les 550 salariés de la fonderie SBFM, près de Lorient, attendent le 30 juin la décision du tribunal, alors qu'un seul repreneur, espagnol, a déposé hier, à la dernière minute, une offre de reprise prévoyant de nombreux licenciements.destructions massivesAu-delà de l'automobile, de nombreux secteurs d'activité sont touchés. Par petites touches, l'immobilier, le bâtiment ou la publicité voient des PME disparaître et leurs effectifs s'effriter. La distribution spécialisée, elle, est victime des arbitrages des consommateurs. Quand les ventes de parfums flanchent, les salariés de Marionnaud souffrent.Cette vague de plans sociaux n'est certes pas une surprise. Depuis des mois les statistiques de l'Insee laissaient augurer des lendemains très noirs. Mais désormais, les entreprises entrent dans le vif du sujet et les chômeurs ont un visage.
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