Écureuil-Banque Populaire  :

que C'est le grand jour pour les barons régionaux des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires. En cours de rapprochement, les deux groupes choisiront ce soir leurs représentants au conseil de surveillance du nouvel organe central (NOC) commun, qui doit être constitué d'ici la fin du mois. De chaque côté, 5 présidents non exécutifs seront désignés par leurs pairs, puis les patrons exécutifs (présidents de directoire ou directeurs généraux) se choisiront 2 représentants (voir infographie). Les 14 dirigeants ainsi sélectionnés siégeront aux côtés de deux personnalités qualifiées et de deux représentants de l'État, lequel s'est engagé à apporter 3 milliards d'euros en actions de préférence dès la création du NOC. Derrière les désignations « à l'unanimit頻 qui seront sans doute proclamées ce soir, conformément à la tradition mutualiste, des règlements de comptes ne sont pas exclus.Chez l'Écureuil, où le renouvellement en mai des instances de gouvernance a été marqué par la sanction des dirigeants sortants, les jeux s'annoncent très ouverts. Parmi les présidents non exécutifs, Yves Toublanc (caisse des Alpes), élu le 28 mai à la tête du conseil de surveillance de l'Écureuil, et Francis Henry (Lorraine-Champagne-Ardenne), qui lui a disputé ce poste, semblent assurés de faire partie du quinté de tête, qui pourrait aussi comporter Jean Arondel (Loire-Centre) et Pierre Valentin (Languedoc-Roussillon). Victime d'un vote sanction en mai, Yves Hubert, le président du conseil précédent, a fait savoir qu'il ne serait pas candidat.En vertu de l'accord passé avec les Banques Populaires fin février, les cinq présidents de COS qui sortiront du chapeau choisiront parmi eux le vice-président du conseil du NOC. Partisan d'une attitude « d'indépendance constructive » vis-à-vis du management, Yves Toublanc fait figure de favori. À moins bien sûr qu'il ne soit empêché d'accéder au groupe des cinq par le clan de Francis Henry, historiquement proche de la direction. Mais pour un bon connaisseur du groupe, « une telle man?uvre enverrait un signal désastreux, alors que l'Écureuil tente de solder les erreurs du passé et de repartir de l'avant ». Enfin, parmi les présidents de directoire, Bernard Comolet (Île-de-France), actuel vice-président du conseil, pourrait faire les frais de ses relations conflictuelles avec le nouveau patron, François Pérol.volonté de changement Les choses sont a priori plus claires côté Banques Populaires, où Philippe Dupont, le président du conseil d'administration, s'est fait désigner en février pour occuper la présidence du conseil du NOC, réservée à un bleu. Selon nos informations, il a même obtenu que son nom figure dans l'accord signé avec l'État. Pourtant, l'aggravation des pertes de Natixis, dont il a longtemps présidé le directoire, et la « volonté de changement » que certains évoquent au sein du groupe pourraient conduire les présidents à remettre en cause cet arrangement, d'autant que Philippe Dupont, bien que seul candidat, n'avait obtenu cette désignation en février qu'avec 11 voix sur 20. Décrit par plusieurs présidents, en privé, comme le seul challenger crédible, Stève Gentili, dont la Bred qu'il dirige représente un tiers des résultats du groupe, semble aujourd'hui en mesure de provoquer l'alternance. Reste à savoir s'il sortira du bois.
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