Concurrence  :  amende record contre les négociants en acier

Le Conseil de la concurrence a infligé hier l'amende la plus forte jamais prononcée en France, de 575,4 millions d'euros à onze entreprises de négoce de produits sidérurgiques pour avoir monté un cartel entre 1999 et 2004.ArcelorMittal, qui écope de 301,8 millions d'euros d'amende, prévoit de faire appel. Pourtant, le numéro un mondial de l'acier, ainsi que KDI (filiale de l'allemand Kloeckner) et le syndicat professionnel FFDM, qui servait de couverture à cette entente, ont décidé de ne pas contester les faits. En échange d'une réduction d'environ 17 % du montant de leurs amendes, elles se sont même engagées à empêcher de tels actes en mettant en ?uvre des programmes de formation, un système de « whistleblowing » (dénonciation anonyme des salariés), l'accompagnement d'un avocat aux réunions du syndicat FFDM? Ce cartel « d'une ampleur inégal頻 avait mis en place des « procédures très sophistiquées » pour préserver ses marges : réunions régulières, avec « parrains » et « pilotes », qui couvraient toute la France. Au total, des « milliers d'entreprises » ont été victimes de prix de produits en acier artificiellement élevés, principalement dans les secteurs du BTP, de la chaudronnerie, des chantiers navals et de la serrurerie. Le préjudice est évalué à « plusieurs centaines de millions d'euros » par le Conseil de la concurrence, sur un marché annuel de 1,5 milliard d'euros. L'instruction de ce dossier a été facilitée par les confidences d'une des entreprises impliquées, le lyonnais Descours&Cabaud, qui a obtenu en échange une diminution de 35 % de son amende.Marie-Caroline LopezArcelormittal a écopé de 301,8 millions d'euros d'amende.
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