Les signes de la reprise sont déjà là

« Après une contraction estimée de 20 % au premier semestre de 2009, il sera difficile de descendre plus bas. » L'analyse de Joëlle de Montgolfier, directeur d'études chez Bain et Company, est aussi celle de la plupart des patrons du luxe. Selon eux, nous aurions donc touché le fond. « Le déstockage devrait cesser progressivement dès le deuxième trimestre, et nos performances s'améliorer tout au long de l'année », déclarait récemment le directeur général de L'Oréalcute;al, Jean-Paul Agon. « Depuis trois semaines, les chiffres sont un peu meilleurs avenue Montaigne, et la collection été se vend bien », confirme le consultant Jean-Jacques Picard. Alors méthode coué ou véritable raison de se réjouir ? Selon Alessandra Coppola, analyste actions chez Standard and Poor's, deux indicateurs viennent corroborer ces observations. Les ventes aux consommateurs dépassent largement les commandes des distributeurs. Ceux-ci devraient donc finir par être à cours de stock et à passer de nouvelles commandes. « Mais cela pourrait prendre six mois supplémentaires, et la visibilité reste très faible jusqu'à Noël », prévient Alessandra Coppola. Ensuite, le luxe abordable (petite maroquinerie, sac, lunettes, etc.), qui, contrairement aux montres, voitures et autres bijoux onéreux, s'achète par impulsion, repart, ce qui tendrait à indiquer un retour de la confiance. Mais, là encore, la reprise est très fragile, et il suffirait d'une grippe A généralisée pour tout remettre en question. Certains secteurs, comme les cosmétiques ou le champagne, pourraient aussi mettre plus de temps car les consommateurs n'hésitent pas à descendre en gamme. S. L.Depuis trois semaines, les chiffres sont meilleurs avenue Montaigne, et la collection été se vend bien. 
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