Novelli en tournée pour faire baisser les prix des restaurateurs

Pour convaincre les restaurateurs de baisser leurs prix de vente le 1er juillet prochain dès l'entrée en vigueur de la TVA à 5,5 % sur la restauration, le secrétaire d'État au Commerce, à l'Artisanat, aux PME et au Tourisme, Hervé Novelli, ne ménage pas sa peine. Ni son tour de taille. Le responsable politique a entamé un tour de France des restaurateurs. Hier, Hervé Novelli a remis un premier autocollant proclamant « la TVA baisse, nos prix aussi » à la brasserie Bofinger (Paris), détenue par le groupe Flo (Hippopotamus, Bistro Romain, etc.).Le président du groupe, Dominique Giraudier, a expliqué qu'il avait l'intention de répercuter la baisse de la TVA sur un nombre supérieur aux dix produits demandés à l'occasion des états généraux de la restauration, le 28 avril dernier. Ces baisses de prix sont « une vraie opportunité pour relancer la fréquentation des restaurants », qui subit fortement la dégradation de la conjoncture économique. Sans attendre la baisse de la TVA, le groupe Flo a déjà utilisé l'argument prix. « Depuis un an, nos prix ont baissé de 2 à 3 % à la fois en raison de l'évolution de notre offre et de l'attitude déflationniste des consommateurs », déclare le responsable. De son côté, la chaîne Courtepaille se tient prête pour diffuser ses nouveaux tarifs dès le 1er juillet. Ses nouvelles cartes sont à l'imprimerie.la clientèle aux aguetsCes premiers retours sont encourageants, le secrétaire d'État n'ayant pas la possibilité de contraindre les restaurateurs à baisser leurs prix en échange de la mise en place d'une TVA à taux réduit qui coûte 2 milliards d'euros à l'État. Même les modalités d'attribution de l'autocollant distinguant les restaurateurs qui jouent le jeu sont floues. En théorie, le restaurateur doit baisser les prix sur une dizaine de produits, tel que le café et les menus. Mais le gouvernement n'a aucun moyen de vérifier si cette baisse est réelle et il devra se fier aux déclarations des restaurateurs. Hervé Novelli reconnaît « qu'il fait d'abord confiance au sens de la responsabilité des restaurateurs ». Ces derniers sont aussi censés créer 40.000 nouveaux postes en l'espace de deux ans.« Nous verrons le 1er juillet si nous sommes capables de changer le regard des consommateurs sur notre profession », note la présidente du syndicat UMIH, Christine Pujol. Si les clients ne constatent pas ses baisses de prix le 1er juillet, cette mesure sera inutile. De leur côté, les restaurateurs seront certainement tentés de garder une marge de man?uvre en attendant l'issue des négociations sociales, qui doivent aboutir avant la fin de l'année.Héléna DupuyCes baisses de prix sont « une vraie opportunité pour relancer la fréquentation des restaurants ».
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