télécoms2009 sera la pire année pour les groupes de téléphones mobilesSelon le cabinet Ovum, le marché mondial chutera de 9,1 % cette année. Et mettra trois ans pour retrouver ses niveaux de 2008. Il n'avait perdu que 5 % en 2001.Un consensus se dessine sur l'ampleur de la chute du marché mondial des téléphones mobiles pour 2009. Selon le cabinet britannique Ovum, la baisse en volumes pourrait atteindre 9,1 %. Un chiffre à rapprocher des 10 % de repli annoncés depuis quelques semaines par Nokia, le premier fabricant mondial de téléphones mobiles. La chute concernera toutes les régions du monde, prévient Ovum, même les pays émergents, jusque-là relativement épargnés du fait d'un taux d'équipement encore faible. Le marché n'avait jamais connu pareille chute. En 2001, après la bulle, il n'avait perdu que 5 %.Sous l'effet de la crise, le marché est en train de se « polariser », expliquent les experts d'Ovum. Avec, d'un côté, les téléphones de troisième génération permettant d'accéder à Internet, là où les marges sont les plus confortables. Et, de l'autre, les appareils « bas de gamme », là où les volumes sont encore relativement soutenus. reprise l'an prochainAu milieu, c'est le désert. « Le segment des téléphones 2G de haut de gamme souffre le plus de ce mouvement », indique Ovum. D'où les difficultés financières des fabricants Sony Ericsson ou Motorola qui ne disposent ni de modèles 3G ni de téléphones bon marché à succès.Selon Ovum, les premiers signes de reprise pourraient apparaître l'an prochain. Mais le marché ne retrouvera pas ses niveaux de 2008 (avec plus de 1,2 milliard de téléphones vendus) avant 2012. Entre aujourd'hui et 2014, le taux de croissance annuel moyen sera de 1,4 %, principalement sous l'impulsion de l'extension et de la mise en service à travers le monde des réseaux mobiles de troisième génération. Dans un second temps, après 2012, la technologie LTE dite de quatrième génération commencera à prendre le relais. « Ces appareils apparaîtront tout d'abord dans les pays où les opérateurs ont des plans de déploiement du LTE volontaires, comme en Amérique du Nord », indique Ovum. Même si, selon lui, le LTE ne devient pas un marché de masse avant 2014. O. Pi.

latribune.fr

02 Juin 2009, 1:38

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