Le chiffre publié hier soir par la Fnaim a pu en faire sursauter plus d'un. D'après le syndicat d'agents immobiliers, les prix dans l'ancien ont crû de 3 % en avril 2009, par rapport à mars 2009. Mais les thermomètres ne sont pas toujours fiables. La Fnaim, qui appelle elle-même à la prudence, souligne que si l'on compare le chiffre à avril 2008 les prix sont en fait en recul de 7,4 % (? 7 % pour les appartements, ? 7,9 % pour les maisons).Henry Buzy-Cazaux, délégué général de la Fnaim, ne cache pas son embarras : « Notre base statistique est fragilisée, car nous n'avons pu étudier que 6.000 transactions. » De fait, dans une période où il y a peu de ventes, les indices des prix de l'immobilier trouvent nécessairement leurs limites. Le marché connaîtrait-il toutefois une inflexion ?purge nécessaireLes conditions d'emprunt sont nettement plus favorables : les taux moyens de crédit proposés par les banques (4,3 % en moyenne hors assurance en avril) ont reculé de 85 points de base depuis décembre 2008, selon Crédit Logement. Mais le climat dans un pays où 138.000 emplois ont été supprimés au premier trimestre reste peu porteur. « Une éventuelle reprise de la hausse des prix serait dangereuse tant une baisse est nécessaire », ajoute Henry Buzy-Cazaux, les prix de l'ancien s'étant envolés de 140 % entre 1997 et 2007. Tout en soulignant lui aussi qu'une tendance sur un mois est peu significative, Laurent Vimont, le PDG du réseau Century 21, estime que dans certaines régions, comme la Bretagne et les Pays de la Loire, la « purge des prix » n'est pas terminée. Or elle est indispensable pour que le marché reparte. Sophie SanchezImmobilier : une hausse trompeuse

latribune.fr

02 Juin 2009, 1:41

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