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matières premièresLes cours du bois de construction n'augurent rien de bonApprécié d'ordinaire pour ses qualités d'indicateur avancé de la croissance économique, le Baltic Dry Index prend l'eau. Le nombre de vaisseaux en commande est tel que les prix, même très bas, ne peuvent que fléchir ou stagner. Les experts se cherchent donc de nouvelles boussoles. C'est le bois de construction coté aux États-Unis qui a retenu l'attention de la Deutsche Bank. Car le bois n'est pas seulement un baromètre des constructions de maisons neuves. Sur les vingt dernières années, le marché à terme du « lumber » sur le Chicago Mercantile Exchange affiche une forte corrélation avec l'indice de confiance des chefs d'entreprise. Or depuis début mars, et malgré l'envolée des marchés actions, le bois de construction signe justement une des pires performances des marchés de matières premières. « Ce qui illustre la fragilité sous-jacente de l'économie américaine. Si les cours de bois de construction ne rattrapent pas les autres matières premières, cela prouvera que le rebond doit être pris avec circonspection », estime Michael Lewis, responsable de la stratégie à la Deutsche Bank.Depuis un an, les cours des planches cotées sur le marché à terme se sont effondrés de 40 %, une performance qui les met à leur plus bas niveau depuis plus de vingt ans. Et leur rebond depuis le point bas de février se limite à 20 %, contre 70 % pour le pétrole, par exemple. Selon Random Lengths, société américaine spécialisée dans le marché du bois, les prix historiquement bas constatés ces dernières semaines ne devraient pas se reprendre de sitôt : les acteurs du marché du bois, papetiers ou traders, limitent leurs opérations au maximum et n'accumulent aucun stock. Un temps circonscrite aux États-Unis, qui représente le premier marché du bois, la crise a essaimé et touche encore plus sévèrement les grumes tropicales. Dans un rapport début mai, l'International Tropical Timber Organization déplorait l'effondrement des exportations de grumes au Ghana, au Brésil ou au Pérou, mais aussi l'érosion des prix un peu partout dans le monde. En Chine, les échanges sur le bois, se sont limités à 3,14 milliards de dollars en avril, soit un recul de 20 % par rapport à janvier dernier. nLes planches cotées au Chicago Mercantile Exchange ne suivent pas le rebond des matières premières.
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