HTC impose sa marque dans le monde des mobiles

Il y a deux ans, le taiwanais HTC, qui fabriquait des téléphones mobiles pour d'autres acteurs, a décidé de lancer sa propre marque et de la placer sur les multiples smartphones (téléphones mobiles intelligents) qu'il fabrique. C'était l'année de son dixième anniversaire et son équipe dirigeante se sentait suffisamment forte pour sauter le pas. Bien lui en a pris. Sa marque est maintenant reconnue dans le monde entier. Au Mobile World Congress à Barcelone, son stand ne désemplissait pas, sa conférence de presse était bondée et Steve Ballmer, le patron de Microsoft, a vanté ses capacités. Il est vrai que sans HTC, Microsoft aurait eu du mal à lancer Windows Mobile en 2003. Et malgré l'irruption de sa propre marque, la réputation d'HTC n'a pas été entachée chez ses grands clients, qui lui demandent de fabriquer des smartphones à façon. L'Experia, de Sony Ericsson, sort de ses usines.3 nouveautésHTC, diminutif d'High Tech Computer, a commencé son existence comme un « ODM », pour « Original Design Manufacturer » : une entreprise qui met au point des prototypes et les soumet à des grands noms de l'informatique pour les produire en plus ou moins grandes quantités. Passer du statut de simple ODM à celui de marque n'était pas évident, mais HTC a réussi a éviter les écueils. Et le groupe a été récompensé : Google l'a retenu l'année dernière pour fabriquer le G1, premier téléphone utilisant son système d'exploitation Android. à terme, le métier d'ODM devrait décliner dans son activité globale.Cette année, HTC a présenté trois nouveaux smartphones à Barcelone : deux fonctionnant avec Windows Mobile (Touch Pro2 et Touch Diamond 2), le système d'exploitation de Microsoft, et l'HTC Magic, le successeur du G1.Alors que la technologie des smartphones va se banaliser, HTC compte sur son interface utilisateur et son ergonomie pour différencier ses produits. Cette interface, TouchFlo 3D, a été mise au point dans le laboratoire interne de la société, le « magic labs ». Les cofondateurs d'HTC, Cher Wang, fille d'un riche businessman de Taipei, et Peter Chou, un informaticien, marqués par la culture high-tech américaine, ont tenté de reproduire le bouillonnement de la Silicon Valley à Taiwan dans leur laboratoire. Ils viennent de racheter One and Co, un cabinet de design de San Francisco. Et ils ne laissent rien au hasard. Pour la mise au point du Google Phone, 30 techniciens du « magic labs » se sont installés chez le partenaire californien.Selon Goldman Sachs, HTC pourrait s'octroyer 20 % du marché des smartphones cette année, avec un chiffre d'affaires équivalant à 3,9 milliards d'euros.
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