Air France prêt à durcir ses mesures sociales

AérienAucun signe d'éclaircie pour Air France. À tel point que si la situation économique ne s'améliore pas, le groupe français enclenchera des mesures sociales plus dures en septembre, selon des sources concordantes. Ce sera la « phase 3 » de son plan de riposte graduée face à la crise. Alors que les phases 1 et 2 s'étaient notamment traduites par le gel des embauches, le non-remplacement des départs naturels, l'accent sur la mobilité professionnelle? la phase 3 à l'étude envisage la mise en place de chômage partiel et des départs dits « volontaires », autres que pour les personnes proches de la retraite à qui la direction a déjà proposé de financer les derniers trimestres manquants.Le but est d'atteindre, sans licenciements secs, l'objectif des 3.000 suppressions de postes sur l'exercice 2009-2010, (clos fin mars), pour lequel les mesures prévues jusqu'ici ne suffiront pas si l'activité ne se redresse pas. « La crise ne se dissipe pas », explique-t-on en interne. Le chiffre d'affaires de mai, non communiqué lors du conseil d'administration de mercredi dernier, serait catastrophique, tant pour le fret que pour les passagers. À tel point que l'objectif de résultat d'exploitation pour 2009-2010 (une perte proche des 129 millions de l'an dernier) serait compromis.Air France n'est pas la seule. Lufthansa a indiqué hier qu'elle allait prendre de nouvelles mesures pour éviter une perte opérationnelle cette année.une premièreLe chômage partiel chez les navigants serait une grande première chez Air France. Pour des contraintes techniques liées au rythme de travail de ces personnels, Air France y a toujours renoncé. Même après le 11 septembre 2001, où une circulaire a fixé un cadre juridique le permettant. Car, disposant d'un décompte du temps de travail spécifique (en heures de vol notamment), les navigants se trouvaient « hors droit commun ». Comme l'a évoqué hier « Le Parisien », la direction générale de l'aviation civile (DGAC) s'est emparée du dossier. Elle va prochainement réactualiser la circulaire de 2001 pour permettre aux compagnies de procéder à du chômage partiel, si elles le souhaitent. « Le texte précisera l'indemnisation des salariés et des entreprises sur des heures de travail non effectuées afin d'éviter un plan social », dit-on à la DGAC.
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