Khamenei exige l'arrêt des manifestations

Se soumettre ou se préparer à la répression? Le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a pris hier fait et cause pour le président Ahmadinejad. « Le peuple a choisi celui qu'il voulait » comme président, a assené le guide dans un prêche extrêmement dur à l'université de Téhéran. La plus haute autorité de l'État a ainsi balayé tout espoir que le Conseil des gardiens de la Constitution, chargés d'examiner les plaintes des candidats sur la régularité du scrutin, ne remette en cause les résultats contestés de l'élection.« Les responsables politiques qui ont une influence sur le peuple devraient faire très attention à leur comportement, s'ils agissent de façon extrémiste, cet extrémisme atteindra un point de non-retour. [?] Ils seront responsables pour le sang, la violence et le chaos », a dit l'ayatollah Khamenei devant des dizaines de milliers de fidèles scandant « ô Guide ! Donne-nous juste l'ordre pour le jihad ! ».propos « inacceptables »Le message a visiblement atteint sa cible. Le candidat modéré Mir Hossein « Moussavi ne prévoit pas de tenir un rassemblement demain ou après demain, et s'il décide de tenir un rassemblement, cela sera annoncé sur son site Internet », a indiqué l'un de ses alliés. Le candidat réformateur Mehdi Karoubi a, pour sa part, de nouveau exigé l'annulation du scrutin.En se jetant de tout son poids dans la mêlée, le guide suprême place la crise iranienne à un tournant. Des propos jugés « inacceptables » par le ministère des Affaires étrangères britanniques après avoir convoqué le chargé d'affaires iranien à Londres. Nicolas Sarkozy a, pour sa part, appelé les dirigeants iraniens à « ne pas commettre l'irréparable ». Xavier Harel
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