Diam, le bouchon vraiment sans goût

Le marché mondial du bouchon en liège, de 18 milliards d'unité par an, est menacé depuis quelques années par les bouchons en plastique et autres capsules à vis, notamment dans la catégorie des vins à boire jeunes. Mais, avec son bouchon Diam, le groupe Oeneo pense s'assurer une place de choix parmi les vignerons et négociants qui veulent garder un bouchage quasi traditionnel. Ce bouchon de liège reconstitué avec une substance fournie par AkzoNobel est issu de la recherche du CEA : le liège moulu passe dans un bain de gaz carbonique « supercritique » qui extrait les mauvaises molécules, dont celle responsable du goût de bouchon. Le groupe Sabaté avait lancé un produit similaire, l'Altec, dans les années 1990. Mais « le liège moulu de l'Altec ne subissait pas le bain de gaz carbonique supercritique comme son successeur », explique Dominique Tourneix, directeur général d'Oeneo Bouchage. D'où quelques problèmes de qualité.0,10 euro le bouchonOeneo a vendu l'équivalent de 300 millions de bouchons Diam en 2008 et vise plus de 500 millions d'unités cette année. Avec un prix moyen de 0,10 euro par bouchon, Diam grignote des parts de marché. « Hugel, Pernod-Ricard, Diageo, Distell et Antinori l'utilisent déjà, et le bouche à oreille fonctionne bien, confie Dominique Tourneix. LVMH l'a choisi pour ses quarts de champagne ».Fort de ce succès, Oeneo Bouchage construit, pour 17 millions d'euros, une nouvelle usine en Estrémadure (Espagne) qui entrera en service à la fin de 2010. Pour le groupe Oeneo (145,8 millions de chiffre d'affaires en 2008), Diam est donc une vraie pépite. P. B.
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