Qu'est-ce qui pourrait limiter l'effondrement des cours du cuivre dans les prochaines semaines?? Pas grand-chose, a priori. Si ce n'est l'effondrement du métal sur les trois derniers mois. Un recul qui a amené le métal, principalement utilisé dans la construction et l'automobile, tout proche de son coût de production, à X dollars par tonne sur le London Metal Exchange hier. Ce qui ne constitue pas un seuil pour autant. « Il devrait encore y avoir beaucoup d'informations négatives, et la demande ne semble pas prête de frémir », observe un expert. L'indice de confiance des constructeurs américains publié mardi par la National Association of Home Builders/Wells Fargo est tombé à 9, son plus bas niveau depuis? 1985, date de la création de l'indicateur. Du coup, les groupes miniers ne cessent leurs productions. Hier, l'anglais Weatherly a annoncé qu'il fermait deux mines de cuivre et de cobalt en Namibie. « L'euphorie sur les différents plans de stimulation de la croissance a disparu. Les effets du plan chinois ne devraient pas se manifester avant 2009. À court terme, nous anticipons une stagnation des prix », estiment les experts de Standard Bank. Si les réductions de production empêchent les prix de s'effondrer, la faiblesse de la demande et la progression des stocks condamnent le métal à court terme. Le retournement brutal du marché du cuivre a des effets secondaires surprenants.En Chine, la place de Shanghaï, qui concurrence le London Metal Exchange pour les échanges de cuivre à terme, semble bénéficier de la crise. La tonne de cuivre a relativement moins baissé qu'à Londres, et, surtout, les stocks du métal rouge ont tendance à se réduire alors qu'ils s'accumulent au LME. La fermeture successive de nombreuses fonderies dans le pays force l'empire du Milieu à importer plus de cuivre à la fois brut et raffiné. A.R.

latribune.fr

02 Déc 2008, 1:29

Partager :