Proxinvest rejette les propositions de l'AMF sur l'offre obligatoire

En pleine crise financière, améliorer la transparence dans le marché est un objectif louable. Pour autant, les propositions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) sur les franchissements de seuil ne cessent d'attirer les critiques. Ces recommandations ont « pour effet, sinon pour objet, de protéger les pouvoirs en place contre le jeu de la démocratie actionnariale et/ou du march頻, estime Proxinvest, le cabinet de conseil aux actionnaires institutionnels.Le document de l'AMF, soumis à consultation jusqu'en fin de semaine dernière, pose la question de l'assimilation des instruments financiers dans le calcul des seuils. Une idée que réprouve Proxinvest.Abaisser le seuil de déclenchement de l'offre publique d'achat obligatoire à 25 % ou 30 %, au lieu de 33 % actuellement, « revient à pénaliser les actionnaires actifs et présents aux assemblées générales », juge Proxinvest. Lundi, Laurence Parisot, la présidente du Medef, avait réagi avec virulence, estimant que cette proposition pourrait fragiliser les sociétés « en favorisant les OPA hostiles ». Sa réaction a étonné l'AMF, qui avait confié à Bernard Field, président de la commission droit de l'entreprise du Medef, la tête du groupe de travail sur les franchissements de seuils. Pour Proxinvest, il convient plutôt de rechercher les raisons de la faible participation aux assemblées, qui permet d'exercer un contrôle de fait avec moins de 30 % du capital, et de faciliter l'expression des votes par Internet ou par mandataire. Quant à l'idée de limiter les droits de vote, Proxinvest la juge abusive. Laurence Parisot a parlé d'expropriation.à l'occasion des entretiens de l'AMF, Pierre Bollon, le directeur général de l'Association française de la gestion, s'était interrogé sur les conséquences de ces recommandations sur l'appétit des étrangers pour les actions françaises. Si l'on doit augmenter les obligations des actionnaires, il serait logique que ces derniers puissent réclamer la tenue d'assemblées extraordinaires, avait fait valoir Bernard Oppetit, président du fonds Centaurus Capital. C. Fr. 20 à 25 %c'est le plafond avancé par une partie du groupe de travail mandaté par l'AMF pour éventuellement limiter les droits de vote d'un actionnaire en assemblée.
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