6Les investisseurs vont devoir s'y faire. Du moins ceux qui pensaient obtenir une compensation financière après l'effondrement de la valeur de leur investissement dans les entreprises du CAC 40 en 2008. Ces dernières se montreront beaucoup moins généreuses en matière de distribution de dividendes que l'an passé. Parmi les vingt-deux sociétés de l'indice ayant publié leurs résultats, huit ont déjà choisi d'amputer la rémunération de leurs actionnaires et trois ont décidé de couper totalement les vannes. désillusionD'une manière générale, priorité a été donnée à la préservation des ressources propres à l'heure où l'accès au financement reste cher et difficile. Dans certains cas, les désillusions sont brutales. Alors que les analystes financiers pensaient que Saint-Gobain allait au moins maintenir le montant de son coupon, le groupe de BTP l'a finalement divisé par deux. Même chose pour Lafarge dont le montant du dividende par action s'élèvera à 2 euros au lieu des 3,8 escomptés. Moins surprenant, à l'exception de Société Générale, le secteur financier n'a pas échappé au régime. À l'image d'Axa et de BNP qui verseront de 65 à 70 % de moins que l'an passé. De leur côté, acculés par la déprime conjoncturelle, Peugeot et Renault n'ont pas eu d'autres solutions que de supprimer le dividende. A contrario, les rares entreprises à se montrer plus généreuses sont aussi celles dont les structures financières le permettent. Il s'agit de profils comme Sanofi-Aventis, Air Liquide, Total, Groupe Danone, Schneider ou encore L'Oréal. F. M.

latribune.fr

05 Mars 2009, 1:29

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