Le modèle des Research Parks américains

Y a-t-il un modèle idéal de pôle de compétitivité ? Le centenaire du Comité France-Amérique a été l'occasion lundi soir de poser la question. Apparus il y a vingt ans outre-Atlantique, les 145 Research Parks américains ont à ce jour créé 300.000 emplois directs et 1 million d'emplois en comptant l'impact indirect, selon Greg Deason, le président de l'Association of University Research Parks.Alors qu'en France les réformes en cours visent à replacer l'université au c?ur du système de recherche et à lui octroyer le rôle d'opérateur, les organismes publics de recherche ayant vocation à devenir des agences de moyens (ce qui provoque l'ire des chercheurs qui craignent un pilotage de la recherche par le gouvernement), aux États-Unis, le débat a eu lieu dans les années 1990. culture d'entreprise« Recherches privée et universitaire collaborent sur des programmes jugés importants par le gouvernement », explique Rock Davis, directeur du Cummings Research Park (Alabama). Depuis 1980, les universités gardent la propriété intellectuelle en cas de découverte. Un schéma qui rejoint le principe de guichet unique pour les brevets dans la recherche publique instauré par Valérie Pécresse. L'Agence nationale de la recherche (ANR), créée en France en 2007, qui finance des projets de recherche, s'inspire aussi du modèle américain. Rompues au « fund raising » (collecte de fonds) et bénéficiant de droits d'inscription élevés, les universités américaines développent la culture entrepreneuriale et jouent le rôle d'incubateurs. « Les professeurs d'université sont souvent conseillers scientifiques dans le privé ou deviennent créateurs d'entreprises », relève Greg Deason. Un modèle difficilement transposable en France aujourd'hui. « Il ne faut pas rêver, lier recherche académique et industrie est difficile. Les questions de transfert technologique se posent à chaque niveau de la recherche », estime Jean-Claude Guibert, directeur de la valorisation du CEA et du pôle Minatec (qui abrite le pôle de compétitivité Minalogic). Selon lui, le « modèle ultime » est, à l'image de Minatec, un « campus innovant au c?ur d'un parc technologique, piloté par un opérateur fort ». C. J.
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