Kaufman & Broad multiplie les mesures face à la crise

La promotion immobilière est gravement touchée par la crise financière. En témoigne la nouvelle alerte sur ses comptes lancée hier par Kaufman & Broad, alerte qui a provoqué en séance une chute de 8,7 % ( - 8,51 %, à 21,50 euros, à la clôture) du cours du groupe. Caduque, la prévision d'une baisse de 5 % du chiffre d'affaires, pour l'exercice 2007-2008 (qui s'achèvera fin novembre). Kaufman & Broad anticipe désormais une chute de 10 % de son activité, ressortie à 1,38 milliard d'euros en 2006-2007. Quant au taux de marge brute, il se situera " dans le bas " de la fourchette de prévisions donnée en juin, qui allait de 18 % à 20 %. L'exercice 2006-2007, lui, s'était clos sur un taux de 23,1 %. " L'aggravation de la crise bancaire, en septembre et en octobre, a conduit les banques à se montrer plus réticentes encore en matière d'octroi de prêts à nos clients ", explique à La Tribune Guy Nafilyan , PDG de Kaufman & Broad.SPECULATION SUR UN RETRAIT DE COTEPour s'adapter à cet environnement, le groupe a annoncé l'abandon de 93 projets immobiliers, sur les 155 prévus début 2008. Ensuite, le promoteur va renégocier davantage les prix d'acquisition de terrains. Des mesures qui s'ajouteront aux 166 suppressions d'emplois déjà communiquées, et dont le coût a contribué à la chute de 85 % du bénéfice net au cours des neuf premiers mois, à 8,6 millions d'euros. Enfin, Kaufman & Broad réunira ses actionnaires lors d'une assemblée générale, le 24 novembre. L'objectif : leur demander d'approuver le relèvement du plafond des augmentations de capital. " Nous avons décidé de nous doter des moyens de renforcer nos fonds propres, si nécessaire, au cas où le marché immobilier deviendrait plus difficile en 2009 et en 2010 ", justifie Guy Nafilyan.Repris en 2007 par le fonds PAI, Kaufman supporte une dette financière nette de 433,4 millions d'euros, soit 3,2 fois les fonds propres. À noter que, si PAI, actionnaire de Kaufman à 85 %, souscrivait majoritairement à une augmentation de capital, il pourrait détenir plus de 95 % des titres, et procéder au retrait de la cote, sur lequel le marché spécule depuis des mois.
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