Il ne faut pas se fier aux apparences. Encore moins à celle de Chantal Jouanno, nommée, hier, secrétaire d'État à l'Écologie en remplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet, la fameuse « NKM ». Sous une mine plutôt BCBG, Chantal Jouanno a en effet été par douze fois championne de France de? karaté. Mais seule l'allure sportive de cette femme de 39 ans, énarque et mère de trois enfants, trahit son goût pour cet art martial. Dès qu'elle le peut, Mme Jouanno se déplace à vélo. Par conviction, mais aussi parce qu'elle connaît la valeur des symboles lorsqu'on occupe un poste à forte valeur environnementale : elle était jusqu'à présent présidente de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).d'une pierre deux coups En nommant à ce poste une spécialiste des questions environnementales, Nicolas Sarkozy fait d'une pierre deux coups. Il désamorce d'entrée la critique d'installer une non-initiée à une place occupée auparavant par une spécialiste et, ce faisant, rassure les ONG inquiètes du départ de NKM. Il installe par ailleurs une de ses proches auprès de Jean-Louis Borloo. Car Chantal Jouanno est non seulement une « sarko-girl » mais aussi une initiée du Grenelle de l'environnement et des questions environnementales. Après avoir été la plume de Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur, elle le suit à l'Élysée où elle est en charge du Grenelle. C'est à ce titre que le président lui demande de renouer avec ses anciennes fonctions en lui rédigeant le discours de clôture du Grenelle. Jusqu'à présent dans les coulisses de la politique écologique, Chantal Jouanno est désormais en pleine lumière. Rémy JaninAFP

latribune.fr

03 Févr 2009, 1:28

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