Continental prendrait le contrôle de Schaeffler

AutomobileNouveau coup de théâtre dans le feuilleton du mariage entre Schaeffler et Continental. Selon une information du quotidien « Handelsblatt » de mercredi, une prise de contrôle de Schaeffler, pourtant à l'origine du rapprochement entre les deux entreprises en juillet 2008, par Continental serait envisagée par la société de conseil Roland Berger, qui travaille pour le compte des créanciers des deux groupes. Mercredi, Schaeffler a confirmé qu'il s'agissait d'une option, qui était en effet examinée.Pour les banques créancières des deux groupes, ce modèle aurait plusieurs avantages : en raison de la taille de Continental, les dépréciations d'actifs pourraient être moins importantes et l'intégration des deux groupes plus aisée. Surtout, en tant que société cotée, le groupe de Hanovre disposerait de meilleurs moyens de se refinancer. Enfin, en cas de transfert d'une partie des créances en actions, les banques pourraient revendre leurs titres plus facilement que dans le cas de Schaeffler, société non cotée. Cette information a fait bondir le titre Continental mercredi à la Bourse de Francfort jusqu'à 12 %. Certains opérateurs évoquaient même déjà le possible retour de l'équipementier de Hanovre dans l'indice vedette DAX dont il est sorti à l'automne dernier.question de surviePour la famille Schaeffler, cette opération serait un nouveau coup dur. Depuis qu'elle a voulu prendre le contrôle de son concurrent, pourtant trois fois plus gros que son groupe, elle accumule en effet les déboires. La crise financière et les difficultés du marché automobile ont mis à mal sa solvabilité. Schaeffler s'est endetté lourdement pour financer l'opération et a hérité des dettes de Continental contractées pour l'acquisition de VDO. En tout, les deux sociétés ploient sous 23 milliards d'euros de dettes et il leur manque de 3 à 5 milliards d'euros d'ici trois mois pour survivre.L'avenir de l'ensemble est donc désormais dépendant de l'aide que voudra bien lui accorder l'État fédéral. Mais Berlin veut avant tout voir un vrai projet d'entreprise afin de s'assurer de la survie du futur groupe et c'est ce que permettrait cette « OPA renversée » où Goliath reprendrait finalement le dessus sur David. Fait d'ailleurs important : les politiques auraient accueilli l'idée avec bienveillance. R. G.les deux sociétés ploient sous 23 milliards d'euros de dettes.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.