Eberspächer,un équipementier auto qui lutte contre le chômage partiel

La crise ferait elle bouger certaines lignes ? On peut le penser quand on voit sur le même carton d'invitation les noms de Claude Gewerc, président (PS) de la région Picardie, d'André Roser, directeur général d'Eberspächer (250 salariés) à Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne), et de Didier Devaux, secrétaire CGT du comité d'entreprise. Mercredi, ils ont paraphé une convention pour un « plan exceptionnel de formation » destiné à 138 salariés (opérateurs, régleurs sur machine et agents de maîtrise) de cette usine picarde qui fabrique lignes d'échappement, pots catalytiques, silencieux et filtres à particules pour Renault, PSA, Audi et Nissan. Victime de « tensions de trésorerie » en raison d'une forte contraction de ses livraisons, cette usine a décidé, en accord avec ses salariés, d'investir dans un plan de formation massif. Cette « solution inédite », résume André Roser, va dans le sens d'une « meilleure qualit頻, donc de la satisfaction du client, tout en permettant d'éviter le chômage partiel, « perte sèche pour l'entreprise et perte de salaire pour les salariés ». D'un montant proche de 1,1 million d'euros, cette formation sera cofinancée par la région Picardie à hauteur de 300.000 euros (27,7 %) dans le cadre de son tout nouveau dispositif « former plutôt que chômer ».solutions pour l'avenirEberspächer, qui prend à sa charge 22,4 % de son plan de formation, a sollicité la région pour boucler son tour de table, après avoir obtenu les contributions de l'état au travers du FNE (20,4 %) et de l'organisme paritaire de la métallurgie (29,3 %). Si le président de la région tient à « accompagner » cet investissement dans la formation, c'est parce que celui-ci « va donner de la valeur ajoutée à l'entreprise, ainsi qu'aux salariés », d'autant que les représentants du personnel sont « très investis dans la démarche » et qu'Eberspächer s'est engagé à maintenir l'effectif sur une période de deux ans. « J'ai des convictions, mais ce n'est pas dans l'affrontement idéologique que l'on peut réussir certains combats », confie le socialiste Claude Gewerc. « Quand une entreprise met de l'argent dans la formation de ses salariés, c'est qu'elle souhaite trouver des solutions pour l'avenir », explique-t-il. La collectivité consacre 200 millions d'euros par an à la formation professionnelle, soit un cinquième de son budget. Claire Garnier,
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