Après l'annonce le 11 mars dernier de la prochaine fermeture de l'usine Continental de Clairoix (Oise), c'est au tour du constructeur et équipementier automobile Heuliez, implanté à Cerizay (Deux-Sèvres), de connaître des difficultés. Premier employeur du département avec un millier d'emplois directs et un millier d'emplois indirects, Heuliez peut pourtant compter sur la détermination de Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes. Soulignant l'importance « pour la région comme pour le pays de conserver l'avance prise par ce constructeur » sur le marché de la voiture électrique, celle-ci est intervenue auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, Christine Lagarde, pour que le dossier soit réexaminé par le Fonds stratégique d'investissement (FSI) mis en place par l'État et la Caisse des dépôts. Heuliez, qui avait déjà connu une première procédure de sauvegarde en octobre 2007, pourrait se retrouver en cessation de paiement courant avril. À la recherche de partenaires financiers depuis un an, la famille Queveau, propriétaire de l'entreprise, mise sur un apport de 15 millions d'euros d'un pool bancaire, 15 millions de fonds d'investissements spécialisés dans les véhicules « décarbonnés », 5 millions de la région et 10 millions du FSI. Mais le ministère de l'Économie n'a pas sélectionné Heuliez parmi les entreprises en difficultés que le FSI est censé soutenir ; si l'entreprise ambitionne de se positionner dans les trois ans sur ce marché, son projet de véhicule électrique Friendly n'en est encore qu'au stade de prototype. réunion à bercyAlors qu'un refus définitif du FSI pourrait faire capoter le montage, une réunion est prévue cette semaine à Bercy pour examiner un nouveau plan de sauvetage de l'entreprise. Mais, avec seulement 20 voitures assemblées par jour contre une centaine il y a deux ans, l'usine ne pourra certainement pas conserver tous ses salariés.

latribune.fr

03 Avr 2009, 1:37

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