C'est officiel depuis le 1er mars dernier : BNY Mellon Asset Management International s'installe à Paris. Malgré un contexte difficile, « le projet a été maintenu », déclare Anne-Laure Frischlander, directeur général de BNY Mellon Asset Management International succursale de Paris (BNYM AM). « C'est stratégique pour nous d'être près de nos clients, surtout en période de crise. » La société est présente sur le marché français depuis 2005 mais tout était piloté de Londres par Anne-Laure Frischlander. Le marché français représente aujourd'hui 700 millions d'euros d'encours.BNYM AM est enregistrée auprès de la Banque de France, de l'AMF et du CECEI et a obtenu une licence pour faire de la réception-transmission d'ordres et du conseil en investissement. Elle n'a pas le statut de société de gestion mais y réfléchit. « Cela aura du sens si on développe fortement la gestion sous mandat », indique Anne-Laure Frischlander.La succursale française est composée de cinq personnes : un directeur général, un commercial et une assistante basés à Paris, et deux sur le marketing à Londres. Un commercial pourrait la compléter en 2010. En Europe, la société est présente en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Suisse sur le même modèle, excepté l'Allemagne où il y a un joint-venture avec West LB.diversifier le risqueEn termes de clientèle, la société, déjà présente auprès des multigérants, assureurs, institutionnels, banques privées et des distributeurs (plates-formes de distribution et conseillers en gestion de patrimoine compris), vise à se renforcer sur ces segments. À terme, l'idéal serait que chacun de ces canaux de distribution représente 25 % des encours. Cela diversifie le risque et évite la volatilité de certains investisseurs, notamment les multigérants.Pour se développer, BNYM AM mise sur son modèle multiboutique. « L'avantage d'une telle approche est qu'à tout moment, on est capable de proposer des produits correspondants au cycle économique et financier », déclare Anne-Laure Frischlander. Le catalogue de BNYM AM comprend 17 boutiques couvrant toutes les classes d'actifs et tous les marchés. Pour la France, 27 produits de droit irlandais ont été agréés par l'AMF (mais tous ne sont pas mis en avant). Aujourd'hui, Anne-Laure Frischlander croit beaucoup à l'obligataire corporate, à la dette émergente, au « high yield » avec une approche défensive proposés par Standish (filiale de BNYM AM). Elle désire aussi mettre en avant sa société de gestion Newton, spécialiste des actions européennes. L'objectif est d'atteindre 2 milliards d'euros d'encours en trois ans en développant les canaux de distribution et en gagnant des appels d'offres. Cela passera aussi par l'architecture ouverte, encore assez peu développée en France. T. S.

latribune.fr

03 Avr 2009, 1:28

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