Mercredi prochain démarreront les 40es World Series of Poker...

Plus de 200 millions de dollars ! C'est le montant total des gains qui devraient être redistribués au cours des 40es championnats du monde de poker à Las Vegas. Avec 57 tournois contre 55 l'an passé, les organisateurs des World Series of Poker ont vu encore plus grand, et ce malgré la crise. Car si à Las Vegas, le nombre de séminaires d'entreprises a chuté de 30 %, le nombre de visiteurs particuliers, lui, n'a baissé que de 10 %. La Mecque du jeu continue à attirer les joueurs du monde entier : « Il y a un peu moins de monde aux tables de jeu les plus chères. Mais, chaque année, le nombre de joueurs augmente, notamment ceux venus de l'étranger. Sans compter tous les Américains qui se sont mis au poker, parce qu'ils ont perdu leur job ! » explique Shawn, un croupier de Las Vegas qui travaille aussi? en Europe où le poker se porte mieux que jamais.« Success stories »Pour preuve, le succès de l'European Poker Tour, dont la cinquième édition s'est achevée début mai à Monte-Carlo. Ce circuit compte désormais 13 tournois, organisés à Deauville, Londres, Barcelone, San Remo, Prague, Varsovie, etc. Cette année, chaque étape a accueilli plus de monde que l'an passé. La crise ? Le poker ne la connaît pas, affirme John Duthie, le directeur de l'EPT. Et d'ailleurs, pendant les périodes difficiles, les gens ont tendance à dépenser plus dans les jeux d'argent et de hasard?Surtout que les « success stories » ne manquent pas pour inspirer de nouveaux joueurs. En témoigne le parcours de Bertrand Grospellier, dit « Elky », sponsorisé par le site Pokerstars. À 28 ans, ce Français a déjà remporté plus de 5 millions de dollars en tournoi ! Lui aussi est confiant dans l'avenir : « Le nombre de joueurs dans le monde continue d'augmenter, surtout en ligne. Et l'Asie ne s'est pas encore mise sérieusement au poker. »Pourtant, la meilleure équipe de joueurs français, la Team Winamax, du nom du site qui les sponsorise, semble inquiète : les « fishs », les mauvais joueurs, sont moins nombreux qu'avant. Le niveau général augmente, certains joueurs perdants arrêtent par manque de moyens ou lassitude? Mais pour les joueurs professionnels français, la véritable menace est ailleurs : c'est la régulation, prévue pour le 1er janvier 2010, des jeux en ligne (paris sportifs et poker) qui échappent aujourd'hui à tout contrôle ? et taxation ? de l'État.RégulationLes sites qui veulent obtenir une licence devront suivre un cahier des charges qui prévoit notamment un prélèvement de 2 % sur chaque coup joué, sans limite de montant. « Avec un tel taux, il sera impossible, sur le long terme, de gagner de l'argent. Les joueurs sérieux devront jouer sur des sites étrangers, de façon illégale », prévient Guillaume de la Gorce, membre de la Team Winamax. « Internet a permis au monde entier de jouer ensemble. Le prélèvement excessif en France va faire fuir les joueurs étrangers des sites français. Les Français qui respectent la loi seront obligés de jouer entre eux. C'est un retour à l'âge du Minitel ! » surenchérit Bruno Fitoussi, ancien directeur de la prestigieuse salle de poker de l'Aviation Club de France, et figure incontournable du monde du poker.Si la régulation déplaît, en l'état, aux pros du poker, elle excite en revanche de nouveaux arrivants : d'Iliad (Free) à Endemol en passant par TF1 ou « Le Parisien », de nombreuses sociétés ont décidé d'investir dans un marché estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.Dernier mouvement en date : le rachat de Winamax par Marc Simoncini, le créateur de Meetic, épaulé par Patrick Bruel et les fondateurs de Caramail. La législation n'est pas parfaite, mais le gouvernement en a conscience et la loi peut évoluer, estime le PDG du site de rencontres.En attendant, un joueur et consultant de Winamax, Michel Abécassis, se veut rassurant : « L'immense majorité des joueurs ne mise que quelques dizaines d'euros, pour le plaisir du jeu ou de la compétition. La législation n'aura aucune conséquence négative sur ce type de joueurs. Et grâce à l'autorisation de la publicité, beaucoup de nouvelles personnes se mettront au poker. » La fièvre du poker n'est pas près de s'arrêter? Le poker ne connaît pas la crise
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