La tension sociale monte chez TDF

télécomsLes 48 heures de grève, auxquelles les salariés de TDF avaient été appelés par l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), devaient se terminer ce matin à 8 heures. Les syndicats ont décidé hier soir de prolonger le mouvement de 24 heures. Dix jours après l'annonce d'un plan de réduction de 550 postes, la tension sociale est montée d'un cran hier au siège du groupe, à Montrouge (Hauts de Seine). Alors qu'un comité central d'entreprise était convoqué, des grévistes qui manifestaient devant le siège (600 salariés selon les syndicats, « un bon 300 » selon la direction) ont envahi l'immeuble, puis l'étage de la direction dans une certaine confusion.Quelques membres de la CGT auraient même tenté de procéder à la séquestration de Patrick Babin, le PDG du groupe spécialisé dans la diffusion audiovisuelle (ex-Télédiffusion de France). Une séquestration annoncée aux agences de presse? alors qu'elle n'a finalement pas eu lieu. La direction a choisi de minimiser l'incident. Plusieurs centaines de salariés sont ensuite partis manifester au pied de la tour Eiffel, le plus emblématique des émetteurs du réseau de TDF. Les syndicats contestent notamment la raison invoquée pour la restructuration (la fin de la diffusion analogique de la télévision), puisqu'elle était prévue de longue date et aurait déjà justifié des réductions d'effectifs.« destruction d'emplois »Le comité central d'entreprise (CCE), suspendu à deux reprises, entrait dans le cadre de la procédure d'information des instances représentatives au sujet du projet de transformation Cap numérique. Le plan de réduction d'effectifs, qui concernerait près d'un quart des effectifs de TDF en France, est présenté comme la conséquence de ce projet, et ne sera discuté et négocié avec les élus que dans une seconde étape. Mais c'est bien pour « demander le retrait de ce plan de destruction d'emplois » que la grève a été décidée. La direction a pour l'heure précisé qu'il se baserait sur le volontariat avec des mesures d'accompagnement à négocier.Quant au plan de transformation Cap numérique, brièvement présenté aux élus, il prévoit une vaste réorganisation de l'entreprise. Un document interne, dont « La Tribune » s'est procuré une copie, détaille les pistes de réduction de coût. TDF « a pour objectifs de développer sa position d'opérateur d'infrastructures et de services intégrés » et notamment de « monter dans la chaîne de valeur client », explique ce document. L'entreprise doit être « agile et flexible » et assurer « une qualité de service au juste niveau ». Finis la « sur-qualité et les coûts inutiles ». Toute l'organisation hiérarchique pourrait ainsi être revue pour davantage de « transversalit頻. Les fonctions commerciales, de production, de maintenance ou de supervision, vont être réorganisées. Les fonctions « d'appui », comme la paye ou la comptabilité, pourraient être sous-traitées à l'extérieur. De même dans les services informatiques, où le recours à l'externalisation pourrait intervenir dans « certaines activités ». Jean-Baptiste Jacqu
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