L'État français renforce ses moyens face à la cybercriminalité

Le ministère de l'Intérieur a recensé 500 agressions économiques cybercriminelles contre des entreprises francaises en deux ans, a annoncé hier Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait dans le cadre du Forum international sur la cybercriminalité, organisé à Lille, a précisé que deux tiers « des situations d'intelligence économique » avaient concerné les entreprises de l'agro-industries.L'État a engagé un renforcement de sa capacité d'action face à la cybercriminalité avec 200 enquêteurs de police supplémentaires à fin 2008 et 300 fin 2009. Michèle Alliot-Marie a également mentionné la mise en place d'un groupe dédié aux escroqueries Internet, face à « l'explosion » constatée ces derniers mois, au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC). Le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (La Loppsi, au conseil d'État) comporte par ailleurs un volet répressif adapté à l'évolution de cette criminalité avec des sanctions renforcées pour l'usurpation d'identité sur Internet, la possibilité de captation à distance de données numériques et de blocage de contenus pédopornographiques par les fournisseurs d'accès Internet. La ministre de l'Intérieur a également indiqué que plus de 25.000 signalements ont été effectués depuis son lancement en janvier sur la plate-forme nationale de signalement de sites et contenus illicites.« politique volontariste »Face aux problématiques d'espionnage industriel, Michèle Alliot-Marie a plaidé pour une « politique volontariste » d'intelligence économique, défensive et active. « L'intelligence économique est une arme indispensable pour faire face aux prédateurs » a-t-elle estimé. « Notre volonté politique reconnaît l'importance de la recherche d'informations stratégiques ». Pour donner « visibilité et force » à ce secteur, la ministre a souligné la nécessité de faire évoluer ses pratiques et rappelé avoir introduit dans la Loppsi une procédure d'agrément. O. H. à Lille
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