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Le cinéma à livre ouvertPour préparer la fête des libraires indépendants, rien de tel qu'une virée au cinéma. Car les grands écrans regorgent d'adaptations littéraires en ce moment. Biopic, comédie dramatique, comédie, polar? Il y en a ici pour tous les goûts. À commencer par le très attendu « Coco avant Chanel ».Anne Fontaine s'est plongée dans « L'Irrégulière » (Grasset), biographie d'Edmonde Charles-Roux, mais aussi « Chanel solitaire » (Gallimard) de Claude Delay, les souvenirs de son assistante Lilou Marquand « Chanel m'a dit » (Lattès), et des entretiens menés par Paul Morand auprès de la créatrice de mode « L'Allure de Chanel » (Herman). Au final, la réalisatrice a choisi de se concentrer sur les premières années de Gabrielle Bonheur Chanel. Et c'est passionnant, tant son film porté par une impeccable Audrey Tautou ? qui incarne Chanel sans jamais la singer ? raconte la manière dont une jeune orpheline force son destin pour devenir la grande dame que l'on connaît. Avec un sens extraordinaire de la modernité. Seul petit bémol, un manque d'originalité plastique.Stephen Frears, au contraire, a mitonné son « Chéri » aux petits oignons. Au point où son film, adapté du roman au titre éponyme de Colette, s'impose comme un superbe hommage à la peinture de la fin du XIXe, début du XXe siècle. Jusqu'à plonger les spectateurs au c?ur de tableaux de Klimt ou de Renoir pour leur raconter l'histoire d'une éducation sentimentale dispensée par une courtisane (Michelle Pfeiffer) au fils de l'une de ses anciennes cons?urs.Polar en LouisianeChangement de décor avec « Dans la brume électrique » de Bertrand Tavernier. Le réalisateur nous entraîne en Louisiane. À New Iberia, plus précisément. C'est là que sévit David Robicheaux, le personnage inventé par l'écrivain James Lee Burke. Assistant le shérif local, notre homme est chargé de démasquer un tueur en série. Tavernier nous plonge au c?ur de l'ambiance poisseuse des bayou, et ravive au passage les démons de l'Amérique, qu'il s'agisse de la ségrégation ou du cyclone Katrina.Avec tout ça, il faut quand même trouver le temps de rire. Heureusement, Michel Hazanavicius a pensé à tout. Et surtout à convoquer ce pauvre OSS 117 (imaginé il y a quelques décennies par l'écrivain Jean Bruce) au Brésil, sur la trace d'anciens nazis. Qu'on se rassure, plus ringard et plus franchouillard que jamais, l'agent secret au QI de moineau n'en rate pas une. Et c'est hilarant. Yasmine YoussiDe « Coco avant Chanel » à « OSS 117 », les adaptations littéraires tiennent le haut de l'affiche.
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